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27/02/2009

Nique ton TCL

Caillasseurs à casquette, rappeurs frondeurs et autres lapidateurs cagoulés, vous voilà dans la ligne de mire des autorités. C’est qu’on ne rigole plus dans le coin, voyez-vous. Fini de faire mumuse comme vos potes de Gaza ou de Ramallah. Qu’on se le dise, il n’y aura plus d’Intifada dans la banlieue lyonnaise.

Ce n’est pas parce qu’on a des affinités culturelles et ethniques avec les porteurs de keffieh, que l’on est obligé d’en importer les coutumes traditionnelles, si sympathiques fusses t’elles.

 

Faute de précision dans l’arrêté municipal, il vous reste encore la possibilité de brûler vif les voyageurs (http://www.libelyon.fr/info/files/larrt_municipal.pdf).

  

 

Petit rappel

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A ne pas caillasser

 

Art 16 - A caillasser.jpg
A caillasser (mais pas à Vénnissieux, merci). De toute façon, le modèle n'est pas (encore) en service en banlieue.

« Des chercheurs qui cherchent, on en trouve. Des chercheurs qui trouvent, on en cherche » (Charles Le Grand Vizir)

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TF1 : "Nous rendons dans une annexe du CNRS qui étudie les langues d'Afrique noire. Des années de travail, des dizaines de voyages d'étude en Afrique, des publications, des livres, mais pourquoi au fait ?"

 

Le chercheur (observez aussi sa collègue, goguenarde): "Ben, euh, ça a énormément d'utilité, euh, pour nous évidement, et puis ça a aussi sûrement énormément d'utilité, dont on ne soupçonne pas encore l'existence"

 

http://tf1.lci.fr/infos/jt/0,,4275839,00-enquete-du-20h-le-malaise-des-enseignants-chercheurs-.html

 

 

En gros, on ne sait pas ce que l’on fait, mais on le fait quand même. Avec nos sous, et en se foutant de notre gueule en prime. 

13/02/2009

Un journaliste au pilori

Art 14 - Kouchner & Péan.JPG

« Tout au long de ce livre, fait d'amalgames et d'insinuations ; d'allusions insidieuses, si je puis me permettre, il y a des mots. Il y a un certain nombre de passages et d’expressions très précises qui ne sont pas là par hasard, et qui m’accusent de personnifier la contre idée de la France, c'est-à-dire l’anti-France, le cosmopolitisme. L’accusation de cosmopolitisme en des temps difficiles messieurs et mesdames les députés, ça ne vous rappelle rien (murmures dans l’assistance) ? Moi si. »

Bernard Kouchner (Assemblée nationale - questions au gouvernement – 4 février 2009)

 

Clap, clap, clap, « French Doctor ». Chapeau bas. Un tour de passe-passe bien ajusté et voilà détournées, évaporées et escamotées, les accusations de ce « nigaud » de Péan, que voilà fort marri (voir un peu plus, en considérant sa réaction dans « Arrêt sur image », qui le recevait dernièrement).

 

Usée, éculée, la contre-attaque du Consultant en culture rizicole fut pourtant mortellement efficace.

 

Le scud utilisée par le Gourou du Droit d’Ingérence ? Se dire victime de l’anti-sémitisme. Ah, la vache ! Ca ne pardonne pas.

 

Il aurait du quand même se méfier le Péan. Quand on s’attaque aux seigneurs de la République, aux indéboulonnables du régime, il y a des choses à ne pas faire, à ne pas dire, et encore moins à écrire.

Traiter un baron du système de « cosmopolite », c’est de nos jours s’assurer un avenir des plus pénibles. Là on ne rigole plus du tout, voyez vous.

Chauvin, nationaliste, patriote, ça on peut encore l’utiliser : pour dénigrer et faire passer son adversaire pour nazillon, pardi. C’est même très chaudement recommandé.

Mais cosmopolite, non. Pas bien du tout, ça. Très vilain. Surtout quand on a des penchants pro arabes, ce qui devrait déjà mettre la puce à l’oreille.

 

Ce gros naïf de Pierrot le Penaud pensait faire trembler un cacique du système. Raté, mon bon Pierrot. La bombe à retardement t’a sauté à la gueule. Le terrain était miné et te voilà les deux pieds dedans. Faudra sûrement pas compter sur les amis qu’il te restait pour le tirer de là.

Comment ne t’es-tu pas rendu compte qu’en écrivant « cosmopolitisme anglo-saxon », seul le mot cosmopolitisme serait retenu.

 

S’attaquer à un Giscard (affaire des diamants), à un Mitterrand (« Une jeunesse française. François Mitterrand. 1934-1947 »), à ELF (« V », pour les avions renifleurs entre autres), ou à un Foccart, n’est pas de tout repos et l’entreprise peut mériter d’être saluée (indépendamment des idées politiques du dit journaliste).

Mais quand on prétend dénoncer les compromissions et les prises d’intérêt d’un ministre, on doit d’une part se montrer convainquant (ce qui ne semble pas être toujours le cas dans « Le monde selon K », mais ceci est un autre débat), et d’autre part choisir soigneusement son vocabulaire. La cible en question est quand même sacrement vicelarde. Passer du « droit de l’hommisme », du socialisme et de la gauche caviar au Sarkozisme libéral est signe d’une habilité certaine. D’autres s’y cassent encore les dents, et ne savent plus quoi faire pour rejoindre la Malmaison (pardon, l’Elysée). Hein, Jack !

Le seul débat qui aurait mérité d’être abordé, porte sur les prétendus accommodements financiers de Sire Kouchner. Malheureusement, nous n’y auront probablement pas droit.

La discussion se résumera à : Péan - Dieudonné - Le Pen - Sevran, même combat.

 

Un journaliste est passé du côté obscur.

 

Vu l’expérience du Don Quichotte sur les affaires sensibles qu’il a pu traiter, on se doute que le petit opus à charge contre le sémillant porteur de riz, à du être lu et relu par une escouade d’avocats. Raté, ils n’auront même pas vu la bombe à retardement, les ballots.

 

Verdict final, et sauf miracle : « ce livre est un tissu de mensonges, car écrit par un anti-sémite ». Fermez le ban.

 

Et allumez le bûcher.

 

Pour tout à fait honnête, la réponse du ministricule relève davantage de l’allusion. En effet, l’accusation d’anti-sémitisme n’est pas directement portée par notre Saint Bernard des Porteurs de Riz, mais c’est tout comme. Je cite :

« L’accusation de cosmopolitisme en des temps difficiles messieurs et mesdames les députés, ça ne vous rappelle rien ? » (sous entendu, la « période la plus sombre de notre histoire »).

 

Des fois qu’il n’aurait pas compris, d’autres ont expliqué à Péan quel monstre il était. Hein, m’sieur Schneidermann ! (« Arrêt sur image ») : « … que vous dire, je ne suis pas dans le secret de votre âme, mais s’agissant d’un écrivain, d’un enquêteur chevronné, y’à des imprudences de plume qui laissent un peu sans voix ».

 

Le coup de grâce, un modèle de perfidie et de fourberie assassine. Merci confrère.

 

Est-ce pour autant une fin de carrière pour notre Gaston Lagaffe des scandales et des affaires d’état ? Evidement, non. Mais la pente à remonter sera raide. Son passé comportant quelques zones obscures, cette dernière charge ne va pas le rendre beaucoup plus fréquentable (« personnellement, j’ai déjà brûlé tous ses livres en ma possession, m’sieur l’inspecteur des renseignements Généreux ». Ndr).

Notre écervelé était déjà dans le collimateur de SOS Racisme pour son livre « Noires fureurs, blancs menteurs. Rwanda, 1990-1994 » (accusé, mais débouté de « diffamation raciale et incitation à la discrimination raciale »). A cette occasion, il s’était vu comparé à l'écrivain négationniste Robert Faurisson par un étudiant juif (il y a donc des précédents ! Décidément…).

Notre Pierrot va devoir ramer sévèrement, montrer patte blanche (façon de parler), et donner des gages de bonnes mœurs républicaine pour retrouver une virginité citoyenne.

 

Bon courage l’ami. La prochaine fois que tu voudras déboulonner une statue, il faudra montrer un peu plus de rigueur, et éviter de tomber dans des pièges grossiers. Faudra peut-être aussi trouver un nouvel éditeur.

 

 

Explication de texte

 

Pour ceusses qui douteraient de la signification infâmante du mot « cosmopolite », je rappelle les définitions qui y sont habituellement attachées :

  • « Personne qui, refusant les limites d'une nation, se déclare citoyen du monde »
  • « Personne qui voyage à travers le monde sans se fixer, par goût ou par nécessité (politique ou professionnelle) »

            (Source : Centre National de ressources Textuelles et Lexicales. Emanation  du CNRS)

 

C’est donc bigrement violent et attentatoire comme qualificatif, pensais-je sous l’émotion de cette Révélation. J’en ai l’estomac tout retourné.

 

Par contre, la suite de la définition me trouble et perturbe mon entendement. L’antonyme attaché à « cosmopolite » est en effet « nationaliste ». Ah ? Tiens ? Mais alors…

 

Mettons donc les choses à plat et pensons clair : si traiter son prochain de cosmopolite est injurieux et offensant, le traiter de  nationaliste serait donc par opposition, un sacré compliment.

 

J’en suis tout chamboulé.

 

Compte tenu de cette brillante démonstration, je signale à tout hasard aux Veilleurs de la « Bien Pensance », aux fins limiers de la Halde, aux inspecteurs du « Politiquement correct » qu’il y a un fichu nettoyage à faire sur le sujet en question.

Rendez-vous compte, rien qu’en tapant « cosmopolite » sur Google, on obtient les références suivantes :

  • « C'est ainsi que les jésuites sont cosmopolites : ils s'habituent aux coutumes ... L'Empire ottoman était un espace cosmopolite où coexistaient …  
  • « News : Cette année le Festival Cosmopolite se déroulera à Cormery (37) www.myspace.com/festivalcosmopolite » (festival de fâchistes, alors ?)
  • « Altermusica la radio cosmopolite. Découvrez les nouveautés et les incontournables en musiques du monde, reggae, soul, folk, jazz, funk, afrobeat, electro, ... » (la world music, que des fachos aussi ?)

L’hydre infâme serait-elle tapie là où on la soupçonnerait le moins. J’en frémis. Dois-je donc jeter mes disques de Johnny Clegg et de Manu Chao, brûler mes œuvres complètes de BHL ? Dois-je maintenant me précipiter sur les CD de Jean Pax Mefret, et lire du Maurras ?

 

Eclairez-moi.

 

 

Erratum urgent

 

Un ami libéral, progressiste et opposé au réchauffement climatique (on a tous un ami comme ça, n’est-il pas ?), me fait savoir que mon raccourci précédent est un peu trop audacieux et pourrait troubler des esprits faibles.

Il paraîtrait finalement que nationaliste, ça le fait pas non plus ! Enfin, plus depuis 1945.

Par contre, en Corse, au Zimbabwe, en Georgie ou en Israël, c’est plutôt toujours bien vu.

 

Comprend décidément plus rien, moi…

 

 

 

07/02/2009

Le dialogue islamo-chrétien

C'est de l'imposture intellectuelle, le dialogue islamo-chrétien. Ou on est croyant, et à ce moment là, chacun pense que sa religion c'est la vérité; donc parler avec l'autre, c'est le convertir. Ou alors on n'est pas croyant, on n’est pas concerné par ce "dialogue" inter religieux ou islamo-chrétien. Si on veux savoir à quoi croit l'autre, à ce moment là c'est du dialogue inter-culturel uniquement.

 

Antoine Sfeir (Extrait de l’émission « C dans l’air » du 11 novembre 2008)

 

05/02/2009

Willkommen Bundeswehr ! « Ach ! A nous les bétites vranzaizes ! »

Art 12 - BUNDESWEHR.jpg

On a beau dire et écrire que l’histoire ne se répète pas, nos camarades casqués teutons, vont bel et bien de nouveau s’installer en Gaule, et ce pour la quatrième fois en 140 ans (source, le général Christian Baptiste : "La France va accueillir en permanence sur son sol une unité allemande").

 

Il est vrai que l’on fini par s’habituer aux pérégrinations des peuplades germaniques sur notre sol: une fois comme touriste aviné à la Paulaner et à la Kulmbacher, la fois suivante en bel uniforme impeccablement repassé et bottes cirées. On ne s’en lasse vraiment pas.

 

Voilà en tout cas de quoi rappeler de sacrés souvenirs, et ragaillardir nos plus anciens. J’en soupçonne déjà certains qui redonnent un coup de jeune à une Croix de fer opportunément dissimulée depuis l’hiver 44-45. D’autres auraient ressortis et astiqués leur vieille Sten Mk III, et se seraient déjà équipés au « Vieux campeur » en matériel de survie, en prévision d’une nouvelle clandestinité dans le maquis (un papy parkinsonien avec une sulfateuse, ça va faire des dégâts, ça !).

Quand aux militants communistes, ils attendent un communiqué du Parti pour connaître la position à tenir (le Pacte Molotov Ribbentrop est-il toujours d’actualité, malgré les bévues que furent l’opération Barbarossa et les légères exactions commises envers les camarades slaves ? La direction du supplément régional de « L’Humanité » a-t-elle demandé une autorisation de paraître à la Kommandantur comme en 1940 ? Doit-on saboter l’outil de production militaire comme en 1939 pour accélérer l’avènement de la Nouvelle Europe Prolétarienne ? Faut-il fraterniser avec l’occupant allemand, qui n’est après tout qu’un prolétaire discipliné, mais soumis à une force brutale et réactionnaire ?).

 

 

 

Chap.1  Notre guide pratique : vivre à proximité d’un soldat de Nouvelle Europe Libérale

 

L’Est de la France est en émoi depuis l’annonce de l’implantation de la soldatesque goth. Les conseils suivants seront les premiers éléments d’un manuel de survie à destination de nos compatriotes de l’Est. Leur expérience auprès de ces nouveaux voisins nous sera utile, quand les lansquenets de la Nouvelle Europe Libérale auront posé leurs bottes sur l’ensemble du territoire national (et remis par la même occasion un peu d’ordre dans l’anarchie « Delanoesque » de la circulation parisienne. La suppression des couloirs de bus sera une priorité. De toute façon le Wehrmachtsbefehlshaber du Groß-Paris aura le bon goût de faire interdire la circulation des voitures de particuliers et encouragera les transports en commun et les vélib’ qui seront ainsi conservés).

 

Conseil n°1 : Les mots qui sauvent

-          Weissbier - Bière Blanche

-          Dunkles Bier - Bière brune

-          Helles Bier - Bière blonde

-          Grosses Bier- Grande bière

-          Kleines Bier - Petite bière

-          Bier vom Fass - Bière pression

-          Eine Flasche Bier - Bière en bouteille

-          « Kameraden, Kameraden ! » : « camarades, camarades ! ». A faire mains levées. Avec les deux mains levées (voir ci-dessous « Le geste qui (ne) sauve (plus) »).

 

Conseil n°2 : Les mots qui vont vous poser des embêtements

-          boche

-          chleuh

-          fridolin

-          frisé

-          fritz

-          prussco

-          teuton

Notre nouvel ami parlera probablement français. Il connaîtra fatalement les petits noms dont nous l’affublons depuis que ses congénères ont pris l’habitude d’essuyer leurs bottes sur nos paillassons.

 

 

Conseil n°3 : Le geste qui (ne) sauve (plus)

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Même animé du plus profond respect pour nos voisins rhénans, voir emporté par un enthousiasme digne des grandes messes de Nuremberg, ce geste est à prohiber absolument. Le Uhlan est traumatisé par la période 1933-1945, et n’aimera pas qu’on lui rappelle une fois de plus la « période la plus sombre » de son histoire (on pourra à la rigueur évoquer les glorieuses victoires de l’armée allemande, mais on passera sous silence la longue liste des revers débutée à Stalingrad. Revers qui ne furent de toute façon que la conséquence des erreurs coupables d’un petit caporal qui se osait se prendre pour un génial stratège).

 

 Conseil n°4 : « Moi aussi j'ai un ami allemand »

Attention, le soldat allemand n’apprécie pas toujours à sa juste valeur le sympathique chahut que fut mai 68 : on a beau être à moitié allemand comme ce Dany le rouge, envoyer des pavés contre de jeunes gens en uniforme n’est pas du meilleur goût, et n’atteste pas d’un esprit de discipline très poussé, qualité première chez le reître saxon. Cette référence est à proscrire.

 

Art 12 - Daniel-cohn-bendit.jpg

On optera par prudence pour un symbole plus « neutre » (voir ci-dessous), dont on se procurera la discographie complète. Mettre des posters dans la chambre de votre fille est également vivement conseillé. Si vous avez un fils, voyez plutôt du côté de Kraftwerk ou de Scorpion, histoire de ne pas laisser planer de doute sur les orientations du fiston. Idéalement, Monsieur se procurera sans attendre Tannhäuser, Parsifal et Lohengrin, histoire de rassurer définitivement nos amis quant à votre implication dans la Nouvelle Europe Libérale (les versions enregistrées par Wilhelm Furtwangler en 1942 ne seront pas opportune, la Nouvelle Europe d’alors n’étant que très peu libérale).

Art 12 - bill_kaulitz.jpg

  

Chap.2  Connaître l’envahisseur notre hôte

 

Le secret d’une bonne entente avec nos nouveaux amis passera par une connaissance pointue de leur culture. Voici quelques points de repère :

 

A - La faune allemande

Art 12 - berger allemand.jpg

Incontournable. Compagnon idéal du voyageur germain, casqué ou non.

 

B - L’automobile allemande

Art 12 - véhicule de touristes en 1944.jpg

Modèle 1944

Art 12 - véhicule de touristes en 2009.jpg

Modèle 2009

  

A noter: bien que d'une robustesse à toute épreuve (T34 weapon resistant), le modèle 1944 ne devrait plus à priori circuler sur nos routes. Dans le cas contraire, vous vous êtes sûrement égaré sur un tournage de film.

 

 

C - Le touriste Allemand

  Art 12 - Touristes allemands.JPG

Attention, sous la virile apparence du soldat allemand, se cache à l’occasion un sympathique touriste (juste une question de période). Il viendra pacifiquement envahir vos plages et profiter du climat tempéré de nos régions. Reconnaissable entre tous, le touriste allemand est souvent nu, héritage des mouvements Wandervogel, Freideutsche Jugend, et autres Bündische Jugend.

 

 

Chap.3  Et après ?

 

Au-delà de ces légitimes interrogations, il faudra quand même bien se poser la question qui fâche au départ de ces hordes vert-de-gris légions tudesques (ils finissent toujours par repartir. De gré ou de force, mais ils repartent) : que faire de nos jouvencelles qui auront un peu trop naïvement (et physiquement) aidé à la construction de la Nouvelle Europe Libérale, avec les représentants de la Wehrmacht. Leur sort en 1944 ne fut guère enviable.

Art 12 - Femmes tondues.JPG
 

01/02/2009

Lé franssé parle tot franssé…

Art 11 - Les franssé parle tot franssé.JPG

Objet de ce courroux dominical, la citation suivante : « Nous avons évoqué jeudi dernier un article paru dans Le Nouvel Observateur et attaquant  Pierre Perret à l'occasion de la publication d'un recueil de souvenires intitulé  A Cappella ».

(http://fr.news.yahoo.com/51/20090201/ten-pierre-perret-va-attaquer-le-nouvel-0111c6b.html)

 

 

Au risque de passer pour un vieux réac bougon (qualification dont je me contrefiche, car je ne suis pas vieux, na ! Réac à la rigueur, car la réaction c’est la vie ; et bougon parfois, je le confesse), je reste stupéfait à la lecture de certains articles truffés de fautes d’orthographes, aussi nombreuses qu’évidentes me semble t’il. Des articles pourtant rédigés par de sémillants journalistes, issus des meilleures écoles de la profession.

 

Passe encore que, dans la fièvre de l’écriture ou le stress du papier à rendre, le plumitif de service en oublie les accords, abandonne la syntaxe et néglige les conjugaisons. Mais tout de même, on peut se relire, nom d'une pipe ! A moins de vivre à l’ancienne, en écrivant à la lueur chaude et vacillante d’une bougie, il est de coutume dans ce 21ème siècle d’utiliser un ordinateur et son traitement de texte. Ce dernier offrant sans supplément un correcteur orthographique, le scribouillard doit pouvoir éviter de commettre le genre de faute reproduite ci-dessus (correcteurs certes pas sans failles, il faut en convenir).

Cet effort semble pourtant largement au dessus des capacités de nos folliculaires du net. Pour avoir effectué un simple copier-coller du susdit texte sur mon logiciel préféré histoire d’en avoir le cœur net, ce dernier n’a pas mis longtemps à me signaler, force soulignage carmin, que je commettait un péché quasi mortel contre la langue de Molière (ou de Racine, puisqu’il y a débat semble t’il sur le véritable auteur de ces pièces de théâtre qui auront jalonné ma scolarité).

 

L’échotier en question se croyait-il plus compétent en linguistique que son outil informatique, et aura de fait, négligé l’avertissement ? Aurait-il rédigé sa chronique sur un papyrus avec une plume d’oie (délicieusement archaïque et artisanal comme méthode, n’est-il pas) ? Je me perdrai en conjectures, si…

 

…si, d’accablement, force est de constater que ce métier est profondément gangrené par des pisse-copies qui n’ont rien à faire de la syntaxe, de la grammaire et du style. Comme il n’y plus personne pour relire les écrits de ces bobardiers (sauf les inspecteurs de la HALDE bien sûr, histoire de débusquer l’allusion, l’insinuation ou le sous-entendu non politiquement correct. « Sieg Halde ! »), et que de toute façon l’époque est au « je m’en foutisme » institutionnalisé, les attentats contre notre belle langue ne sont pas prêts de disparaître.

 

Je me rappelle d’une époque pas si lointaine où l’on pouvait s’amuser, et longtemps encore, à chercher la faute, la bavure, l’entorse ou la coquille dans les pages de nos journaux et livres. Pauvres éditeurs qui se confondaient alors en plates excuses, quand un lecteur les avisait de la méprise. De nos jours ce genre de sport est inutile, vu la généralisation de cette transgression grammaticale. L’heure est au parler SMS, à l’ignorance de l’imparfait du subjonctif, au pogrom du passé simple et au massacre syntaxique.

 

Le nivellement par le bas est une constante dans notre société. Ceci est valable pour notre langue, et je dirais même, ce nivellement se fait par notre langue. L’asservissement intellectuel et physique passe par l’abrutissement des masses. La « novlangue » est l’arme des dictatures molles cherchant à abrutir les individus, pour mieux contrôler leurs faits et gestes. 70 millions d’idiots congénitaux dopés à Endemol et au « réchauffement climatique », feront de parfaits électeurs n’ayant ni capacité à la réflexion, ni entendement à la compréhension du monde dans lequel ils vivent. On pourra leur présenter des candidat-pantins formatés par des instituts marketing, éructant des « Oui, nous le pouvons » aussi vides de sens que de contenu, qu’ils auront toujours l’impression de vivre en démocratie. Pauvres gogos, pauvres robots prêts à se faire greffer une puce RFID dans la peau. Ce n’est pas de la science fiction, c’est notre triste quotidien.

 

Notre société fabrique des générations d’analphabètes, d’illettrés profonds et d’incultes suprêmes. Les Hussards noirs de la république sont aux oubliettes de l’Histoire. Si leur anti-cléricalisme forcené et une persécution systématique envers les langues régionales au profit du français furent une marque de fabrique très contestable, force est de reconnaître qu’ils ont formé des générations d’ouvriers et de paysans capable d’écrire des lettres dont le style pourrait en remontrer à certains Goncourt récents. Lisez donc ces poignantes lettres de poilus à leur famille. Outre le style, ces hommes de toute condition savaient faire passer leurs sentiments, leurs angoisses, leurs émotions, la peur et l’espoir, dans des phrases qui attestaient d’une bonne connaissance de notre langue. Je serais curieux du résultat aujourd’hui.

 

Mais ne jetons pas la pierre à ce pauvre gratte-papier objet de mon courroux du jour. L’anarchie étant de mise dans la production d’écrits, on retrouve les mêmes horreurs dans bien des domaines. Communiquant souvent par courriel avec des gugusses ayant rang de Directeur dans mon activité professionnelle (bah oui, c’est pas ce blog qui me fait vivre ! Sponsors bienvenus !), je constate les mêmes abjections. Le temps des secrétaires avait du bon.

 

Longtemps, le français fut la langue de la diplomatie. Outre sa prédominance au XVIIIème siècle dans les cours et les milieux intellectuels, c’est en grande partie grâce à sa richesse syntaxique, à la variété des mots ou expressions pour exprimer des idées assez voisines, que notre langue obtint ce statut. Cette diversité et ce raffinement que d’autres langues ne possédaient pas, autorisaient en effet toutes les subtilités langagières qui sont propre aux documents diplomatiques.

 

L’acculturation collective est en marche. Tous les niveaux de la société française sont touchés. Il n’y a qu’à écouter comment s’exprime « not’ bon pwésident » pour comprendre que l’exemple vient de haut.

 

Voila cé fini, gesper ke vou avé fé une bone lecture (*).

 

 

(*) La traduction de cet article en langage SMS pour les rappeurs à casquette n’est pas disponible et ne le sera jamais. Résistance !