27/07/2018
Alexandre Benalla ou Incitatus en Macronie
Rassurons tout de suite le bourgeois apeuré, nous ne sommes pas à la veille d’un 6 février fâchiste ou d’un Grand Soir bolchévique, mais ce qui se passe en Macronie tend à prouver que le système républicain est bien à bout de souffle. Le Sauveur qui devait réformer ce système vérolé d’une cinquième république putassière, vient de se prendre les babouches dans le tapis de prière.
Le scandale Benalla au-delà de son côté grand-guignolesque, vient de mettre en évidence,
- L’existence d’une officine tenue par des pieds-nickelés qui trainent en bande, déguisés en CRS pour chasser du manifestant (assez maladroitement, vu les images, d’ailleurs),
- Un adjoint du chef de cabinet d'Emmanuel Macron (le Benalla en question) qui obtient d’immenses responsabilités en un temps record, qui cumule un grand nombre de privilèges (brassard de CRS, voiture équipée des derniers équipements de police, port d’arme accordé par Macron après plusieurs refus, logement de fonction prestigieux quai Branly, soit l’ancienne résidence d'Anne et de Mazarine Pingeot sous François Mitterrand) et qui bénéficie de la plus grande mansuétude pour des fautes commises. Dernière révélation en date, Benalla disposait de l’habilitation « secret défense » (ce qui s’expliquerait officiellement par sa présence quasi permanente auprès du Gauleiter provisoire délégué par l’Europa Reich).
- Un secrétaire d'Etat chargé des relations avec le Parlement, délégué général de La république en marche (LREM), le rebelle Christophe Castaner, qui se fout ouvertement des français, affirmant que Benalla était en charge des bagages des joueurs de l’équipe de France de foot (à 10 000€ mensuels quand même. Ça va créer des vocations).
- Un ministre de l’intérieur qui n’a rien vu, rien entendu… et qui balance la patate chaude vers l’Elysée et le Préfet de police… Gone with the wind (jeu de mot lyonnais) …
- Un Président absent médiatiquement (il doit se faire sacrément violence), qui laisse ses troupes prendre les coups et se ridiculiser à sa place. Abandonnant l’idée de s’abaisser à rencontrer le bas-peuple sur le Tour de France (peur de la lapidation ?), il s’est pointé hier soir au pot de fin de session de LREM et du MoDem pour se draper dans ses habits de « Responsable », alors que l’Institution républicaine le protège de toute poursuite éventuelle. Peut-être croit-il avoir rencontré le pays réel ce soir-là…
- Enfin, une commission d’enquête parlementaire dont les premiers retours semblent confirmer que tout se passe à l’insu du plein gré des différents responsables de notre sécurité, soit Collomb ministre de l’intérieur et Delpuech préfet de police de Paris (qui « ne sait pas qui lui a fourni une radio et un brassard »)
Au-delà des différents mensonges et énormités proférées par la caste dirigeante temporaire, avec le plus grand cynisme souvent et au-delà de ce triste spectacle qu’offre ce gouvernement et les députés LREM au monde entier, il convient de dégager de tout ce fatras, quelques sujets qui « posent question ».
Ascenseur pour Mignons
Comment Benalla a-t-il pu gravir autant d’échelons aussi rapidement, alors qu’il avait déjà quelques casseroles et que certains responsables bien informés ne recommandaient pas spécialement ses compétences, le considérant même comme un cowboy en manque d’adrénaline ?
Comment a-t-il pu devenir Lieutenant-Colonel de réserve à 26 ans (aux dernières nouvelles, ce grade n’était que provisoire pour lui permettre de causer à égalité de rang avec de vrais gradés. Ce qui n’explique pas totalement le côté TGVesque de cet avancement) ?
On pourra toujours expliquer cette rapide ascension par la simple volonté d’un Prince-Président dans la grande tradition de la France républicaine. Sauf que dans sa profession de foi de 2017, la Macronie vertueuse affirmait justement vouloir en finir avec ces pratiques et ces coutumes traditionnelles de cinq républiques de plus en plus bananières.
Mais pourquoi, lui, précisément LUI ? La vérité des relations Macron-Benalla apparaitra-t-elle au grand jour à cause de cette action, hélas filmée, place de la Contrescarpe ? Il y a quelques ombres qu’il conviendrait d’estomper faut de quoi, de terribles rumeurs pourraient se renforcer. On apprend ainsi que le cerbère macronien disposait des clefs du Paradis des tourtereaux élyséens, à savoir celles de la villa du Touquet. Dormait-il au pied du lit dans cette activité de protection rapprochée ?
Sans tomber dans un conspirationnisme de bas-étage, que penser de ce site qui promettait 5000$ de récompense à qui prouverait l’homosexualité du candidat en 2017 ? (NB : Sa Magnificence aurait dit ceci hier soir, mais nous peinons à croire que ceci est véritablement une parole présidentielle : « Alexandre Benalla n’est pas mon amant ». Comme une envie de tirer l’échelle…).
Incitatus 2018
Rarement vu également dans les hautes-sphères de la Vème, il suffisait à Benalla de montrer sa trogne de barbouze du bled pour tétaniser les plus hautes autorités, au point de le laisser faire joujou avec sa panoplie de CRS et de s’adonner aux joies du matraquage. Comment Benalla a-t-il pu s’imposer à tant de gradés lors d’opérations de sécurisation, allant parfois à l’encontre des ordres du Préfet ? Mais où étaient les consignes ? Où étaient les ordres écrits l’autorisant à exercer avec autant de pouvoir ? Etre le lieutenant-colonel missi dominici de la Présidence et presque Sous-Préfet dit-on, semble avoir pétrifié les plus hauts responsables militaires et policiers. L’idée d’être dans les petits papiers du bodyguard chérifien laissait peut-être aussi espérer une accélération rapide d’une carrière tristement vouée à une promotion à l’ancienneté.
Beaucoup de pouvoir pour un seul homme, tout de même… Macron aurait-il lu Suétone ?
Vopos made in France
Cette affaire met également à la vue de tous, l’existence d’une officine au sein de l’exécutif, officine ne dépendant que du Maitre temporaire des lieux. A vrai dire, personne ne saurait douter de l’existence de telles boutiques dans les sphères de la Présidence, sauf à être naïf comme une oie blanche. Tout pouvoir peut prétendre à sa police parallèle et à des spadassins, à condition d’être employée au bien commun et à la préservation des intérêts du pays. Pas à permettre à des Fouché de hammam de se comporter comme des Vopos contre nos concitoyens (Vopos : membres de la police nationale d'Allemagne de l'Est, pour celles zé ceux nés après la chute du mur de Berlin).
La brusque exposition médiatique de cette phalange et la piètre qualité des apprentis barbouzes qui la compose, sont révélateurs d’un délitement du pouvoir en France. Le SAC, jusqu’à sa déchéance qui mènera à la tuerie d’Auriol, était aussi efficace que craint, mais était surtout discret (combattu aussi par les nationalistes, mais cela est une autre histoire). Aujourd’hui, nous avons le sentiment que les affaires de police sont confiées à une bande de guignols venus des anciennes ZUS, ces territoires perdus de la république.
Foccart et Debizet avaient inspiré le SAC, Cyril Hanouna et Yassine Belattar inspirent Benalla… La France fait rire dans les soirées du FSB et du FBI.
L’ami de mon garde du corps est-il mon ami ?
Ce qui à titre personnel m’ébaudi le plus, c’est que nous avons à la tête de cette barbouzerie de comptoir, un ambitieux dont le carnet d’adresse révèle certains noms qui ne fleurent pas spécialement la probité intellectuelle ou l’amour inconditionnel de la Patrie. Tel ce Karim Achoui, avocat radié du barreau de Paris pour manquements déontologiques et fondateur de la « Ligue de défense judiciaire des musulmans (LDJM) ». Radié qui affirme que Benalla « était très sensible à la cause musulmane » et à la Ligue. Nous aimerions savoir jusqu’où allait sa sensibilité à la cause musulmane. Je crains qu’il ne faille pas trop compter sur l’enquête pour creuser dans cette direction.
Au-delà de l’affaire du moment, on pourra s’étonner que dans ce cercle restreint autour du Président, gravitent des personnes en lien avec des individus potentiellement dangereux pour la France. Ainsi l'ex-garde du corps d'Emmanuel Macron, Makao, était-il en relation avec le fameux Jawad Bendaoud, comique involontaire des réseaux sociaux, condamné en 2008 pour avoir tué avec un couperet son meilleur ami et accessoirement logeur des terroristes ayant perpétré les attentats du 13 novembre 2015.
Achoui, Bendaoud. Cela fait déjà beaucoup de liaisons louches en lien indirect avec la Présidence. Des malveillants pourraient-ils espérer atteindre le plus haut niveau de l’Etat pour y chercher de l’information sensible en lien avec le terrorisme islamique ?
Cette porosité entre un personnel de l’Elysée très proche du Président et certaines personnes dont les liens avec l’affairisme et le terrorisme est-elle inquiétante ? Faut-il imaginer que certains groupes terroristes pourraient bénéficier de cette proximité ? Cela laisse rêveur dans un pays qui compte près de 250 victimes du terrorisme islamiste depuis 2015 (prenons vite notre pilule de Conspirationel 250mgr, je sens la crise arriver !).
Royales vérités
Ne sachant pas encore quels seront les conséquences de cette affaire Benalla, nous pouvons affirmer une fois de plus que ce système politique permet à des médiocres de graviter dans les très hautes sphères de l’état. A des médiocres, voire à des ennemis de la France. Et dans ce cas présent, on imagine que l’affiliation de Benalla à la Grande Loge Nationale de France, n’a pas dû être un frein à sa carrière…
A l’Action française, nous parlions du parti de l’étranger pour qualifier ceux qui directement ou indirectement, travaillaient pour l’ennemi. En 2018, le parti de l’étranger a un nom, La République En Marche et un chef, Emmanuel Macron.
Ainsi qu’une organisation, la République elle-même.
C’est pourquoi nous ne cesserons de crier « vive le roi ! ».
14:51 Publié dans Médias & Propaganda Staffel | Lien permanent | Commentaires (0)
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