10/05/2012
« J'attends l’Armée Rouge Prolétarienne et le Saint-Esprit » (Xiao Soudarded Ming Zhao, d’après Léon Bloy) 1/3
De notre correspondant à Beijing, le camarade Xiao Soudarded Ming Zhao
« Gardons-nous de la prodigalité et du gaspillage, tout en développant activement la production. Dans le passé, certaines régions ont payé très cher pour avoir manqué de prévoyance, pour avoir négligé d'économiser les ressources humaines et matérielles et de développer la production. » Apprendre le travail économique (10 janvier 1945). Œuvres choisies de Mao Tsétoung, tome III.
L’humanité, en ce début de millénaire, se rend compte avec une stupeur et une pétoche toute libérale, que la Chine s’est enfin extirpée d’une longue somnolence. Cette léthargie arrangeait bigrement les affaires de ceux qui s’arrogeaient le droit exclusif de partage des richesses de la planète. La Chine s’est enfin éveillée, avec retard certes, mais fini de rire, il va falloir partager le gâteau maintenant !
Des siècles de domination occidentale avaient en effet contenu derrière sa fameuse « Grande muraille », une civilisation ayant tout de même inventé la boussole, le papier, l'imprimerie, la poudre à canon et la peine de mort à haute rentabilité (grâce à une idée audacieusement égalitaire : la refacturation à la famille du condamné de la balle démocratiquement punitive).
Le Goliath asiatique prend maintenant une place qui lui revient de droit et apporte au monde ce qui lui manquait tant : une synthèse innovante et prolétarienne, entre le socialisme le plus pointu et un capitalisme enfin moralisé.
Zedong raison sur toute la ligne !
Les œuvres du « Grand Timonier » qui auront pu parvenir en Europe, malgré une pernicieuse censure capitaliste, nous permettent d’apprécier l’actualité de textes pourtant vieux de cinquante ans. Grandement prophétiques, ils illustrent superbement la décadence de cette société occidentale fascistoïde et en voie de pourrissement définitif.
L’illustre natif de Shaoshan synthétisa ainsi de façon magistrale, tous les maux d’une société décatie et gangrenée, ce dont nous avons l’illustration ici même en France.
Relevons ici tous ces symptômes de l’abâtardissement de votre société occidentale :
- Une ultra-consommation des masses prolétariennes, encouragée par un sournois capitalisme marchant (crions en chœur : « Haro sur Franck Provost, Edouard Leclerc, Marcel Auchan et autres René Kiabi ! »),
- un endettement abyssal des masses laborieuses encouragé par de fourbes organismes financiers (hurlons à pleine gorge : « A bas les aigrefins Finaref, Cofinoga ou Ma Tante ! »),
- une imprévoyance et une gabegie institutionnalisée de l’état (consulter à ce sujet, l’intégrale en DVD de « Combien ça coûte ? » et le n° 243 de la revue Capital « Gaspillages publics, 80 milliards d’économies »),
- des allocations familiales fastueuses (cette philosophie de l’assistanat est évidement radicalement éloignée du modèle chinois et de sa prévoyante politique de l’enfant unique),
- un Smic princier incitant les forces productives d'avant-garde à dépenser leur maigre pécule dans les cathédrales d’un mercantilisme pervers, plutôt que s’adonner à la lecture d’ouvrages socialement corrects (grondons d’une voix puissante : « Honte aux bandits Castorama, Phone House, Ikea et Norauto ! »).
- un laxisme général sur les ressources humaines aboutissant à une improductivité sans cesse croissante (Rtt abusifs, 35h anti productives, jours fériés innumérables, congés payés innombrables, arrêts maladie criminels),
- sans compter toutes sortes de dérives sociétales qui minent le moral du sous-prolétariat actif (PSG en voie de dhimmisation avec son Parc des Princes bientôt reconverti en mosquée ; arrêt brutal de MegaUpload ; rumeurs de séparation du couple Vanessa Paradis-Johnny Depp ; Loana et ses somnifères, ses viols et son surpoids ; pire encore, la soumission servile de Jean Dujardin à la sous-culture américaine lors des derniers Oscars et la révélation de la compromettante amitié du fascisto-prolétaire Mélanchon avec le fascisto-sarkozyste Patrick Buisson).
Bref, autant de maux que la société chinoise aura su éviter grâce à une originale économie « socialiste de marché » lui permettant d’être loin devant tous ses rivaux. Cette brillante expérience n’aura d’ailleurs pas échappé à certains entrepreneurs occidentaux avisés, tel Alain Afflelou qui prospère grâce aux adroites petites mimines des « petits nenfants » du pays des mille fleurs de lotus ! Un visionnaire.
La France aurait donc grandement intérêt à s’inspirer de ce qu’a réalisé ce grand pays, plutôt que se draper dans une hautaine et méprisante condescendance envers LA nation phare du IIIème millénaire.
Surtout quand on vient d’égarer aussi bêtement le premier de ses trois « A »…
« Qui fait l’âne, ne doit pas s’étonner si les autres lui montent dessus ! » (proverbe chinois)
La Chine nouvelle a entamé depuis quelques années une nouvelle « longue marche », ce qui en fait le pays dominant de la planète, sans aucune discussion possible. Ce grand pays ne se satisfera plus d’être le fournisseur de jouets à la peinture au plomb et ne se contentera plus de refourguer de pâles copies de toupies Beyblade au plastique toxique, qu’on se le dise !
Vous voilà prévenus, chers petits français. Vous qui avez vécu jusqu’à présent au dessus de vos moyens, il va vous falloir retrouver fierté, honorabilité, décence et respectabilité. Les banques des « Fils du Ciel » venant de vous sauver in extremis d’une faillite certaine, le temps de rendre des comptes est maintenant venu.
Car enfin, petits gaulois narcissiques, n’êtes vous pas les honteux complices d’organismes corrompus comme ceux de la bande des 4 dragons (Goldmann Sachs, Dexia, Lehman Brothers, Breizh Banque) ? Vous comprendrez donc aisément que vos sauveteurs aient de légitimes craintes pour leurs intérêts, aussi noble et désintéressée puisse être cette aide si généreusement octroyée.
Oui, comment ferez-vous infâmes dilapidateurs petits bourgeois, pour rembourser les intérêts d’une manne financière accordée par un peuple, dont la légendaire prodigalité remplit déjà d’une joie toute prolétaire, le cœur de vos camarades africains.
(voyez ici avec quel entrain ce camarade burkinabé s’attache à l’édification du social-capitalisme, sous la direction avisée d’un geôlier cadre venu de son lointain Sichuan).
Oui, comment ferez-vous pour vous-en sortir, pauvres petites fourmis égoïstes, alors que vos dirigeants corrompus continuent de creuser un gouffre de plus en plus abyssal ?
Et ce ne sont évidemment pas les projets farfelus de votre nouveau président qui vont rassurer vos contributeurs, soi dit en passant.
Pour sauvegarder leurs biens et accessoirement votre dignité, les clairvoyants dirigeants chinois se préparent donc à toute éventualité.
Gouverner, c’est prévoir !
Dès dimanche prochain, la suite de ce magistral essai de géopolitique contemporaine : « Bienvenue à l’Armée Rouge Prolétarienne et Capitaliste ! »
22:20 Publié dans Je collabore…donc je suis | Lien permanent | Commentaires (0)
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