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21/04/2011

La belle et le bête

nolwenn, pliskin

Suite au succès du disque de chansons traditionnelles de Bretagne de notre jolie Nolwenn Leroy, le « nouvelobs.com » dans un article inquisitorial confondant de bêtise et de fureur boboïste, ose la traiter de complice culturel du Front National.

Fabrice Pliskin, plumitif responsable de ce monument de détestation fielleuse, se permet en une fulgurance digne d’un Duhamel ou d’un Minc au meilleur de leur forme, d’établir une corrélation entre le succès de cet album et la montée dans les sondages de MLP, fille de son père.

Voici l’équation du moment :

Régionaliste = fâchiste !

Nolwenn vient ainsi d’obtenir son premier point Godwin. La « Star Ac’ » mène vraiment à tout…(à suivre dans lire la suite)


Dans cet immondice tenant lieu d’article, outre que notre Nolwenn n’aurait pas honte d’être une artiste blanche et bretonne (horresco referens !), ce qui choque c’est le ton suintant de haine qui s’en dégage.

Vomissant son aversion de la culture traditionnelle, Pliskin fustige «l'odeur de la bouse mouillée» et l’identité régionale, abominations des abominations. Très logiquement, il fait donc un éloge appuyé de l’art métissé et de son « pape », l’inévitable, l’incontournable Noah, « cet Arthus-Bertrand aux pieds nus » (rires dans l’assistance). Jusque là, rien de très original.

Cette haine de la culture régionale et traditionnelle, verse alors insidieusement dans une quasi détestation de l’artiste bretonne. Je cite les amabilités dont est capable notre scribouillard : « accent breton digne de Shakira » (qu’est-ce qu’il en sait, lui ? Y cause le brezhoneg, peut-être ?), « Finistérienne au nom si peu républicain » (ben, chouette alors, serais-je tenté de dire !), « Avec son prénom de sainte décapitée », « nouvelle duchesse de Bretagne » (serait pas un peu sexiste en plus, le bobardier ?), « inconscient structuré comme l'office de tourisme de Morlaix », « premier robot de fabrication 100% bretonne », « …Finistérienne au nom si peu républicain oppose une fin de non-recevoir à l’expérience jacobine » (ben là, re-chouette, alors !).

Visiblement, ces deux là ne partageront pas le cidre frais et ne mangeront pas de galette ensemble au prochain fez noz de la place des Abbesses.

Petit éclair de lucidité tout de même, quand le triste sieur avoue d’une plume qu’il croit venimeuse : « De toute évidence, le fichu de Nolwenn se porte mieux dans l'opinion que celui de Diam's ».

Dame oui, pauvre crétin. Nos concitoyens n’ayant pas tous été totalement lobotomisés par des collabos de ton genre, il reste un fond de culture française et régionale dans nos gènes de petits gaulois. La Corrèze avant le Zambèze et le Morbihan avant la Côte d’Ivoire, na !

Il n’y a que toi Pliskin, pour croire que seuls des rastaquouères à tam-tam, des métissés bon teint ou des Diam’s voilées sachent vendre des disques en France. Pour t’en apercevoir, encore eut-il fallu que tu oses t’aventurer hors des quartiers boboïsés et que tu t’éloignes de la faune cosmopolite avec laquelle tu frayes et dont tu fais la retape dans tes « œuvres ». Exemple de l’univers dans lequel se baigne notre Zola de pacotille : « Le juif et la métisse », évocation de la rencontre entre un David Levy (ah oui ?) universitaire de gauche (sans blague ?), spécialiste des génocides (quelle audace, là !), ayant soif de multiculturalisme et de fantasmes d'exotisme (tu m’étonnes…), avec une métisse Bintu, provinciale de Picardie (…!!!... ???...) et pauvre de surcroît (ben, et les allocs, alors ?).

On comprend donc assez aisément que les accords d’une bombarde ou les douces mélopées gaëliques ne puissent avoir qu’assez peu de fascination pour toi.

Emporté par l’allégresse, notre Fouquier-Tinville de presse traite Nolwenn de bigoudène alors que sa coiffe est clairement finistérienne ! Vraiment n’importe quoi. Peut-être que Nolwenn aggrave aussi son cas en ajoutant son patronyme à son nom d’artiste. Largement de quoi indisposer notre écrivaillon jacobin (Leroy, Leroy. Le Roi ?).

MC Nolwenn, Nol’Wouenne, La BeGood_Haine passent encore, mais Nol-wenn-Le-roy, « cé tro bouffon, zyva ».

Quand au fait d’appeler « fichu » une coiffe traditionnelle nécessitant quelques heures de travail pour une dentellière chevronnée, cela hérisse mon poil de matou celte. Est-ce que je me gausse du bout de tissu dont il doit s’affubler pendant Shabbat, moi ? Respect des artisans de souche, SVP !

 

« L’argumentaire » de ce pisse-copie ne fait que refléter le désarroi de ses semblables, hystériquement inconsolables de constater que les français n'apprécient pas forcément le rap et autres sous cultures métissées débilitantes et anglo-saxonnes qui abreuvent les ondes, abrutissent nos chérubins ou encombrent les musées subventionnés.

Pliskin est dans la droite ligne de ce que pensent ces pseudos journalistes, gardiens du prêt à penser gaucho libéral cosmopolite, formatés par un multiculturalisme destructeur des identités nationales. Obnubilés par ces références, ces « intellectuels » s’enfoncent de plus en plus dans une ignorance crasse du monde qui les entoure.

Alors, monsieur le gâte-papier, comme il semble tout à fait vain de vous conseiller de retourner dans votre province d’origine pour vous ressourcer et rencontrer de vrais gens, (voyons, voyons, Pliskin, Pliskin…d’où cela peut-il bien venir ? Creuse ? Lot ? Berry, non plus ? Meurthe-et-Moselle, alors ?... nan, j’rigole !), nous vous abandonnons avec ces idées puantes d’hybridation sociale et de mélangisme culturel, tout comme nous vous laisserons vous empoisonner dans les fast-foods qui vous servent de référence culinaire.

Et merci à l’avenir d’éviter de franchir le Couesnon. Les menhirs volent bas en cette saison.

Commentaires

L'échelle de Richter et celle de la Connerie ont en commun d'être ouvertes. Pisstruc lève la tête et n'en voit pas le bout, il grimpe, grimpe...

Écrit par : Catoneo | 30/04/2011

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