02/04/2009
TF1 m’a tuer
Je me tâte, j’hésite et je balance. Non pas entre deux desserts à la fin de ce succulent repas que j’achève, mais entre des sentiments d‘abattement et d’affliction. Le motif de cet éplorement ? Un nouveau coup de canif porté à notre belle langue.
D’aucuns affirmeront que dans ce monde vulgaire à la médiocritude érigée en dogme, il n’est plus vraiment nécessaire de se mettre la rate au court bouillon devant la multitude d’attentats faits à notre dialecte. On a depuis longtemps rangé aux oubliettes les dictionnaires, la grammaire et autres règles syntaxiques.
Oui, mais quand même.
Lire ce qui suit réveille méchamment, plus que les performances de l’équipe de France de balle au pied, mon ulcère à l’estomac. Je cite :
« … demandeurs d’azile… »
(TF1, journal télévisé du 01/04/2009: reportage sur les demandeurs d'asile en Suisse ; inscription dans le bandeau accompagnant le reportage).
Que dire, que faire, sinon pleurer et invoquer l’indulgence perpétuelle de l’Académie française ?
A moins que… Vu la date du forfait, serait-il envisageable de penser qu’un esprit taquin ait sournoisement glissé cette aberration grammaticale ? Un poisson d’avril linguistique ?
Je crains qu’il faille déchanter, hélas. J’ai déjà suffisamment éreinté sur ce blog la corporation des journalistes, pour savoir que le respect des règles qui régissent notre français ne fait plus partie des pré requis de cet emploi.
Et je crois qu’on peut se préparer à voir des morceaux d’anthologie, quand débarquera une génération de plumitifs élevés à l’écriture sms.
Faut dire que l’exemple vient de haut (cher lecteur, suis donc le regard accablé de Soudarded vers un certain logis de la rue Saint-honoré).
10:25 Publié dans Tout fout l'camp, ma pov'dame | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tf1, poisson d'avril, langue