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12/03/2010

L’agitation laïcarde, ou comment leur sonner les cloches

L'hystérie laïque actuelle et son double monstrueux, « l'Allahïcité », me font parfois regretter de ne pas être un American Staffordshire Terrier ou un Rottweiller. Alors, à défaut de pouvoir mordre le séant des empêcheurs de vivre en bon catholique de souche, je me contente pour le moment de montrer les dents (que je viens d'ailleurs de faire aiguiser et détartrer par mon dentiste-tortionnaire préféré).

J'm'en va donc vous narrer une petite saynète dont je fus l'acteur, et qui illustre la frénésie actuelle des adorateurs du petit père Combes.

Bon citoyen respectueux des règlements communaux, je m'apprêtais un de ces dimanche soir dernier, à sortir ma poubelle homologuée contenant mes détritus citoyennement triés. Me voilà incontinent abordé par un quidam, quelque peu hirsute malgré le peu de cheveux lui restant sur le crâne - genre Giscard à la pointe de la Torche, si vous voyez le tableau. Vu l'heure tardive et l'enveloppante obscurité, je restais sur mes gardes, on ne sait jamais. Le manque d'éclairage dans les communes de la campagne est propice aux agressions de personnes âgées (ça c'est une fausse piste pour égarer les filous qui tenteraient de trouver qui se cache derrière le génial pseudo de Soudarded !). Après évaluation du risque et inspection rapide du gugusse, je me suis laissé approcher, mais prêt à mettre en œuvre mes capacités de Maître 3 de Krav maga et de Rokudan en Aïkido (formation via Assimil en DVD). 

Omettant les politesses d'usage (très mauvais point ça, je suis très à cheval sur les marques de respect), le bipède me tend crayon et formulaire, exigeant quasiment de moi que j'y appose ma signature. Holà, tout doux ! C'est que j'aime pas les brusqueries, moi. De quoi parle t'on ? On s'accroche aux branches, les gars, c'est du lourd : rien de moins d'une pétition demandant l'arrêt définitif du carillon de notre petite église de village ! Rien que ça ! C'est brutal, quand même pour un dimanche, non ?

Il n'aurait pas dû traîner ses guêtres par ici le bozo, car je lui ai probablement gâché sa soirée. Pauv' type, il aurait pu se renseigner avant de frapper à ma porte (le « pov'con » ayant été déposé par qui-vous-savez, l'usage que l'on peut en faire est quasiment devenu une marque de respect).

Curieux et encore courtois malgré cette sournoise agression, je tentais de comprendre les motivations profondes à l'origine de cette pétition. Notre zigoto de service m'expliqua gravement que le tintement du carillon perturbait les oreilles délicates et crypto-laïques du proche voisinage de l'église. Encore des parigots qui viennent habiter à la campagne et qui n'en supportent pas les « bruits et les odeurs » me dis-je. J'ai alors exprimé un refus poli, alléguant que je ne voyais pas en quoi ce délicat tintement pouvait être perturbant pour des oreilles françaises chargées de 1500 années de culture chrétienne, qui plus est, dans un village incendié à 80% par les hordes républicaines en 1794. Ce serait aussi manquer légèrement de respect aux 400 victimes des colonnes infernales. « Mais c'est juste pour les supprimer la nuit », protesta t'il, surpris par cette première charge. Comme je lui faisais comprendre que c'était une question de principe, le malotru pensa s'en tirer, en barbouillant que vu ma localisation, je ne pouvais évidement pas comprendre les désagréments subis (ce en quoi il avait en partie tord, puisque habitant à 200m à vol d'oiseau de l'église, j'entends parfaitement clochettes et carillons). Mon sang ne fit alors qu'un tour : « Dans ce cas mon bon, pourquoi vouloir me faire signer une pétition qui ne me concerne absolument pas ! ». Premier scud. Ok, c'est très égoïste comme argument, mais il ne fallait pas me déranger avec ce genre d'inepties, surtout à onze heures du soir un dimanche. Pétitionner pour la défense de la Loutre d'Europe (la fameuse Lutra lutra) ou pour la préservation du cacatoès à huppe jaune, passe encore, mais ça...

Notre citoyen ne lâchait pourtant pas l'affaire. L'inconscient.

Le second scud eu la forme d'une affirmation appuyée de la religion de mes pères. Comment en effet signer un tel papier, sans manquer de respect pour les édifices de son culte ? Visiblement, cela n'eu pas plus d'effet sur l'importun. Le gazier insista encore pour me faire signer son papelard, force arguments foireux sur la solidarité communale, la citoyenneté et tout le fourbi à la mode « droitdelhommiste ».

J'envisageais donc sérieusement un écartèlement en bonne et due forme, après séjour prolongé sur le pilori qui décore avantageusement mon jardinet.

L'insistance de l'olibrius me forçait en conséquence à sortir l'artillerie lourde. Sabre au clair ! Troisième et dernier scud (transcription adaptée, j'avais pas prévu le dictaphone):

« Ecoutez mon ami, vous êtes bien gentil, mais croyez-vous que l'on reparlera encore de pétitions, le jour où nos clochers auront été remplacés par des minarets, et que le muezzin local s'égosillera cinq fois par jour, hum ? A mon avis, pour les pétitionnaires de votre genre, ce sera un accès direct au tribunal islamique. Au mieux, quelques coups de fouet, mais une lapidation en règle ne serait pas à exclure, non plus ».

Cette fois, l'énergumène resta figé, les bras ballants, le regard dans le vide. Je ne sais toujours pas aujourd'hui, si j'ai déclenché une quelconque réaction dans son cortex cérébral de neuneu laïcard, par ces propos d'un rétrograde assumé. Notre bougre aura réalisé qu'il était probablement tombé chez un psychopathe « catholico-intégristo-islamophobe », auquel cas son instinct de survie lui commandait de filer dare-dare.

Je l'ai laissé planté là, avec la crainte de le retrouver au même endroit le lendemain, dans un même état de torpeur. Il n'en fut rien. Je subodore donc que notre pétitionnaire aura été me dénoncer à la cellule locale de la Halde ou de la Fédération Nationale de la Libre Pensée. J'attends l'intervention des « Republik Einsatzgruppen » en charge de la liquidation des enquiquineurs de mon genre. Pas d'imper gris à l'horizon pour le moment, ouf. De toute façon, à l'heure des perquisitions, je suis déjà parti au turbin, moi.

En résumé, je trouve la période un rien pénible. Entre les manifestations anti-catho des sectes homos, les attaques quasi quotidiennes contre le Pape et le Vatican, les déprédations des édifices chrétiens en France qui n'émeuvent pas le moins du monde les autorités, l'envie me prend de saisir ma faux, de chausser mes guêtres et de coudre le cœur de Jésus sur ma veste. Rembarre ! 

Ce qui est vraiment effrayant, c'est que notre génération, ou la suivante, sera bien obligée de s'armer comme le firent nos ancêtres, pour défendre notre vraie identité. Car, ce que ces idiots utiles de l'Islam ne comprennent pas, c'est que cette agression permanente contre le socle naturel de notre société, fait le lit d'un Islam trop heureux d'avoir un allié aussi imbécile.

Perspective jubilatoire, les tenants de la libre pensée seront probablement les premiers à passer sous la lame des cimeterres.