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26/02/2012

La crise vue d’en haut

Venant de goûter l’air pur de nos belles Pyrénées, je me suis efforcé, sans grand-peine d’ailleurs, de me déconnecter du travail et du monde politico-médiatique dont la pénibilité atteint des sommets vertigineux, présidentielle oblige.

pyrénéesLa vision des cimes enneigées et immaculées du pays de Ramuntcho (« Dans sa cabane couronnée / par les massifs des Pyrénées / comme un aigle, tout là-haut / habite Ramuntcho »), les ébats joyeux de la faune sauvage (voir ci-contre ce cliché d’une espèce rare pris par mes soins) ou le ravissement occasionné par la vision de mes petits chatons suivant à la queue-leu-leu leur moniteur afin d’obtenir leur 1ère étoile, tout cela me permit de me vider la tête de toutes les scories mentales stockées ces derniers mois. La dégustation de vin chaud et de liqueur de génépi y aura aussi quelque peu contribué…

Nous retiendrons donc :


  • Que nous apprîmes que Christine Boutin se retirait de la course à la présidentielle, histoire d’apporter un soutien immédiat, inconditionnel et tout à fait désintéressé à Nicolas Sarkozy. Faute d’un nombre de parrainages suffisants, la castafiore « catho-humaniste » se disait pourtant prête à faire sauter le système, pire encore, faire une grève de la faim, ce qui eut été bien inutile, car comme l’a rappelé jadis le court sur patte élyséen, « désormais, quand il y a une grève, personne ne s'en aperçoit ». La raison l’ayant emporté, Eric Zemmour lui envoya derechef un exemplaire de la méthode Dukan.
  • Que l’autre héros malheureux de la semaine, Hervé Morin, le Connor Macleod normand (Highlander, pour les non cinéphiles), se sacrifia alors que les sondages montraient un potentiel de progression significatif et surtout un potentiel de régression quasi nul, ce dont assez peu de candidats peuvent se targuer. Notre vétéran d’Omaha Beach aura t’il encore assez de forces pour la prochaine échéance en 2017 ?
  • Et que dans la rubrique « tiens, encore un pipole mort », nous apprenions le départ pour un monde forcément meilleur de la chanteuse pénible, Whitney Houston. Artistiquement, pas de regrets à avoir. Si la musique n’a en effet pas perdu grand-chose à ce départ somme toute assez prévisible, le petit commerce de proximité dans le New-Jersey perd une grande consommatrice de produits qui font rigoler, tituber, vomir et en dernier ressort, mourir. La gueularde cocaïnée ne pouvant prétendre rejoindre le club des « rockers morts à 27 ans » (celui des Jimi Hendrix, Brian Jones, Janis Joplin, Jim Morrison…), elle retrouvera par contre au paradis des artistes le sieur Gainsbourg, qui jadis lui conta fleurette chez Drucker, certes dans un langage des plus imagés et sans les préliminaires poétiques dont il savait être capable (« Toi tu m'aimeras / Je ne te croirai pas / Tout reviendra comme au jour / De mes premières amours / Tous les serments de cœur / Tous les serments d'amour / Tous les serre-moi dans tes bras / Mon amour / On s'aimera toujours »). Un facétieux compère me glisse à l’oreille, que lorsque le Créateur se sera également décidé à rappeler DSK auprès de lui, ça risque de faire du tintouin là-haut, vu les antécédents du vilain petit satyre du FMI. Les anges n’ont pas de sexe, mais gaffe quand même…

Bref, je n’ai pas manqué grand-chose en dévalant d’une élégance toute féline, les pistes de nos pyrénéennes élévations.

La crise, quelle crise ?

Il est malgré tout surprenant que les stations de ski soient pleines à craquer cette année, alors que la crise bat son plein, que nous sommes au bord du gouffre monétaire, que le chômage est en constante augmentation et que le gasoil flirte allègrement avec les 1,50€ le litre. Tout cela me laisse assez perplexe, même si beaucoup comme moi auront du économiser une année entière pour s’offrir cette semaine de poudreuse (de neige, je m’empresse de préciser…). Tant mieux pour les éleveurs de tartiflette et le pittoresque moniteur de ski de Jean-Claude Dusse (ah, son fameux « planter de bâton » !).

Nos skieurs hexagonaux sont-ils inconscients de la situation pré-apocalyptique du monde dans lequel ils vivent, pour glisser ainsi, insouciants et frivoles sur les pistes ? N’entraperçoivent-ils pas l’abîme tragique qui s’ouvre devant eux et qui va fatalement les engloutir en 2012 ? Ce qui serait étonnant quand même, pour peu que l’on ouvre de temps à autres la boite à image de la Propagandastaffel mondialiste des Chazal et autres Pujadas. La dette grecque, l’éventuelle sortie de l’Euro, les petites mains désoeuvrées de Lejaby ou les marins de SeaFrance n’auront pu échapper à leurs esgourdes. Toutes ces tensions sociales sont des signes qui ne trompent pas sur l’état pitoyable de l’économie en France. Cela mériterait bien un minimum d’empathie avec ceux qui souffrent.

Et bien, visiblement non. On préfèrera se tartiner la tronche de crème solaire et parader en Rossignol et Vuarnet. Bandes d’inconscients.

Seconde hypothèse pour expliquer cette forte fréquentation des stations de ski, le désenchantement général et une désillusion funeste des français, les amenant à penser qu’après tout, « après moi le déluge ».

Sont-ils indifférents quand à leur avenir ? Préfèrent-ils la fuite en avant ? Nient-ils la réalité du monde en crise ? Cela expliquerait cette frénésie consumériste et ludique qui s’empare de nos compatriotes, préférant dilapider leurs économies en « pains et jeux » divers (d’hiver, en l’espèce). Oublieux des contingences actuelles et d’un futur largement moins enchanteur que prévu, nos bipèdes à spatules seraient-ils atteints d’une boulimie de biens de consommation et d’une fièvre acheteuse destinée à masquer l’angoisse d’un futur inquiétant ?

Quitte à sombrer, autant continuer à danser sur la musique. Comme sur le Titanic (pour coller davantage au contexte, je dirais que quitte à être enseveli dans une avalanche, autant continuer à skier).

Sommes-nous devenus à ce point désabusés, nihilistes, pour nous comporter ainsi, alors que nous devrions, en adultes responsables, stocker nos maigres économies en prévision de temps encore plus difficiles.

Ce comportement ne viendrait-il pas aussi de l’aveuglement de nos compatriotes, bercés d’illusions par les mirages et les promesses de nos caciques actuellement en campagne ?

Dans ce cas, plus dure sera la chute.

« Devant toi, le sauveur de la France… »

Les français auraient donc une confiance aveugle dans nos dirigeants, pour imaginer que ces derniers nous permettront de nous en sortir sans casse ?

Il est à craindre que le navire France connaisse pourtant le même sort que le funeste Costa Concordia et que l’identité du futur président n’y changera rien. La Grèce nous montrant en avant-première ce que va devenir notre pays dans les mois qui viennent, nous les sans-grade, les non-initiés de la finance, n’auront jamais suffisamment de gilets et de canots de sauvetage pour nous permettre de gagner des rivages plus sûrs (où doivent déjà se trouver les requins et brigands de la finance).

Alors que nous reste-t-il à espérer ? Qu’un sauveur issu des urnes en mai 2012 prenne le problème à bras le corps ? Vous rigolez ou quoi ? La république à usé et abusé de prétendus hommes providentiels, qui une fois au pouvoir ont bien souvent déçu. Je  vous renvoie à cet excellent article de Jean Sévilla sur le sujet pour illustrer le propos (http://www.jeansevillia.com/index.php?page=fiche_article&id=202).

L’homme providentiel, fantasme des républiques pourrissantes, n’est-il pas toujours « hanté par la nostalgie du pouvoir absolu » et destiné à remplir « le vide symbolique créé au sommet de l'Etat, comme le faisait remarquer Renan, par la décapitation du roi sous la Révolution ».

Le problème n’est pas l’homme, c’est le système qui est à changer.

Tant que notre pays sera en république, dirigé par des coteries assoiffées de pouvoir, vampirisé par des margoulins attachés à de gratifiantes prébendes sans contreparties et dotés d’avantages exorbitants, nous verrons l’ancienne terre des lys se défaire et se déliter.

Il est terrifiant d’assister, impuissants, au dépeçage d’un pays qui fut naguère le phare de l’Europe, dépeçage mené par des traitres à leur pays réclamant toujours « plus d’Europe », seule solution à leurs yeux pour enrayer une spirale infernale qu’ils n’ont pas su voir venir. Deux siècles de ce régime nous ont soumis à la dictature conjointe de l’argent apatride et de profiteurs venus des contrées les plus reculées de notre planète pour piller notre pauvre bas de laine.

Qu’ils en profitent les vandales, car il y aura de moins en moins à manger sur le gâteau « France ». Le français crèvera t’il la gueule ouverte ?

Nous sentons bien que sous la chape de plomb qui recouvre et étouffe la France, certains esprits tentent d’insuffler un espoir, une grandeur retrouvée. Ces voix que l’on peut entendre en ces temps électifs notamment, parlent de patrie, d’identité française, de préférence nationale à l'embauche, de relocalisation industrielle et du retour à une vraie souveraineté.

Oui, et alors ?

Quel espoir avoir dans un système qui, au mieux, vous marginalise en vous « autorisant » quelques saillies identitaires, tel une cocotte minute relâchant la pression par à sa soupape (l’UMP et  sa « Droite populaire »), qui, au pire, vous diabolise malgré votre volonté manifeste de respectabilité républicaine (Vanneste, FN). Un coup à dextre et je flatte l’électeur égaré par des sirènes réactionnaires et ramarrer le populo bêtement tenté de voter pour la fille de « qui vous savez » ; un coup à senestre permettra de donner des gages à la « gôche », garante des vraies valeurs républicaines. Voilà comment fonctionne ce système, verrouillé par les adorateurs de la mondialisation.

Le salut ne peut venir que de ceux qui sont hors système et qui le combattent.

Alors, qui d’autre que les royalistes pour porter le message d’une France éternelle et souveraine ?

Qui d’autre que nous, monarchistes, royalistes d’Action Française, pour apporter la seule solution politique qui permette à la France de se redresser et garantir une stabilité institutionnelle permettant à des options politiques ou économiques de s’appliquer dans le temps.

Seule la monarchie parmi tous les systèmes politiques, possède ce « luxe ».

Union nationale, césarisme ou le Roi ?

En cas malheur, hélas très prévisible faute d’une politique vraiment nationale, notre pays pourrait sombrer, se voir démembré, devenir un simple conglomérat de länder à la botte d’une Europe « maastrichienne » que le « Marché » appelle de ses vœux depuis si longtemps.

Le chaos économique, social et identitaire qui pointe son vilain museau, débouchera t’il sur ce morcellement territorial, fantasme du mondialisme et de la finance internationale ? C’est à craindre, sauf en cas de réaction soudaine, de résistance salvatrice, d’un sursaut initié par des gens dont nous ne soupçonnons pas encore l’identité (une « divine surprise » ?).

Cette réaction à laquelle nous aspirons, pourrait-elle passer par un gouvernement dit « d’union nationale » sachant défendre les intérêts du pays ? Un Bayrou s’en fait le chantre, mais il faut avouer que nous l’imaginons assez difficilement dans la peau d’un rassembleur. Car en plus de liguer les politiques autour d’une cause, l’intérêt national, ce qui est déjà un défi en soi, le béarnais devrait s’imposer à tous, juger et arbitrer les conflits internes et externes. Il nous aura pour l’instant plus habitué à reculer devant l’obstacle qu’à trancher le nœud gordien dans ses différentes attributions ministérielles. Son seul fait de gloire fut de claquer le groin d’un mioche qui tentait de lui faire les poches. Maigre fait d’arme pour qui veut se battre contre le Moloch de Bruxelles.

La république des ententes, des compromissions, des « combinazione » qui font le quotidien de nos politiques, ne permettrait pas cela, car ce système ne vit et ne survit que pour satisfaire les intérêts particuliers d’une caste, et non les intérêts de la nation. Béarnais sans doute, nouvel Henri IV, surement pas.

Reste alors l’option « autoritaire » qui verrait arriver à la tête du pays le rédempteur qui ne craignant pas se mettre en opposition frontale avec les instances européistes qui ruinent notre nation et qui saurait tailler des croupières à ceux qui nous exploitent.

Option possiblement réaliste, si l’on imagine que la crise aura suffisamment fait de dégâts et largement freiné toute possibilité de réaction des instances supranationales européennes. Qui sait si le monstre de Bruxelles n’aura pas alors totalement implosé pour redonner aux nations leur souveraine autonomie. A ce titre, et faute de mieux, Marine Le Pen postule à ce rôle. La fille du « menhir » dans la posture d’un César ? Rien ne dit qu’elle ait le mental de fer d’une Thatcher pour se dresser contre les résistances internes (syndicats, communautaristes) et externes (Bruxelles).

Je n’envisage pas l’hypothèse d’un César à la sauce « Grand soir », qui serait porté par les masses prolétaires et paysannes, vieille hallucination marxiste, ultime lubie de communistes momifiés depuis 1989 et de soixante-huitards septuagénaires. Le camarade bisounours Poutou ? Arthaud, la fille cachée de Laguiller ? Mélenchon, le pit-bull de fantaisie ? Ca sent la fin de race.

Il reste aussi l’éventualité d’un Sarkozy, qui dans l’éventualité d’un deuxième mandat et devant la crise devenue infernale (disette, émeutes), ferait don de sa personne à la France en obtenant les pleins pouvoirs. Pourquoi pas. On aura déjà vu un maréchal démocrate et adulé par la gauche en faire de même dans d’autres circonstances.

Nous savons que le césarisme est une dictature. Est-ce souhaitable ? Non, si l’on envisage ce système perdurant de longues années. Est-ce envisageable dans l’optique d’une solution transitoire, limitée dans le temps et destinée à redresser puis réformer le pays ? Ce n’est évidement pas la réponse politique que nous souhaitons, mais elle pourrait s’imposer à nous malgré tout. Tout juste pourrions-nous espérer que ce césarisme soit une tyrannie intelligente permettant cette régénération politique, sociale et morale que nous attendons tous. Ce despotisme devrait surtout avoir une existence brève, très brève, et permettre le retour du Roi, seul garant de nos libertés et de la pérennité de la nation.

Rien pour le moment ne nous assure qu’un tel scénario puisse se produire un jour en France. N’est pas Franco ou Monk qui veut. Sans compter qu’il serait assez souhaitable que le tyran en question ait l’humilité de s’effacer une fois la tâche accomplie. Ce ne sera pas la moindre des qualités qui lui seront demandées.

Le César en question n’étant donc pas encore identifié, n’en déplaise à la madone de Montretout, il n’est pas certain que la situation actuelle, encore assez confortable finalement, permette l’éclosion d’un tel « sauveur ». Nous n’avons probablement pas suffisamment touché le fond pour que les français en acceptent l’éventualité. De grands désordres surviendront avant que César ne prenne place.

Ne désespérer de rien, mais se battre pour espérer

L’histoire nous apporte néanmoins de surprenants revirements de situation. Que pouvait donc raisonnablement espérer le dauphin Charles, avant sa miraculeuse rencontre avec la pucelle de Domrémy, alors que le royaume sombrait, mis en coupe réglée par les ennemis de l’extérieur et de l’intérieur ?

Plus que jamais, et nous ne le répéterons jamais assez, « le désespoir en politique est une sottise absolue ». Notre rôle comme royalistes de combat, n’est pas de rester dans l’expectative, mais d’être acteurs sur le champ de bataille. A nous de travailler à la diffusion de l’idée royale. Montrons-nous, provoquons la discussion et la polémique pour dessiller les yeux de nos entourages respectifs. Profitons de cette période d’élection pour démontrer l’incapacité des hommes politiques actuels et montrer que la République, régime libertaire, égalitariste et si peu fraternel, est incapable de nous protéger et de répondre aux défis qui sont imposés à la France.

N’hésitons pas non plus, à parler des Princes, des divers projets dont ils sont les initiateurs (ainsi les combats pour l’environnement et le développement durable du Prince Jean de France : http://princejeandefrance.fr/). Nous avons la chance que nos Princes s’investissent dans des domaines qui ne laissent pas indifférents les français. Loin d’être coupés des réalités de ce monde, ils sont immergés dans les réalités économiques et sociales de la France.

Ils sont le recours que nous devons présenter aux français.

Les civilisations sont peut-être mortelles, mais il n’est pas interdit de se battre pour elles. Et quand le temps de la discussion s’achèvera, viendra le temps de l’émeute.

Les Princes incarnent la France, son histoire, son passé, son avenir.

Ils sont la France. Soyons leur avant-garde.

Vive le Prince Jean, vive le Duc de Vendôme !

Vive le roi !

Commentaires

C'est pas mal écrit, votre truc, j'aime bien. Bon, c'est long...
En plus, cette idée d'une "option autoritaire" est un fantasme de droite.
Les Français, le Béarnais, prennent une majuscule, pas le ou les prince(s), ni le duc...
Pour le roi, c'est vous qui voyez...
L'environnement et le développement durable, ce sont des fantasmes de gauche.

Écrit par : Fabrice Bluszcz | 29/02/2012

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