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05/12/2011

L’Europe de 2012 : Les banques plus l’armée

goldman sachs, gladioPour ceux qui seraient convaincus de la mainmise d’organisations bancaires supranationales sur les états, les dernières « nominations » en Italie et en Grèce pourraient bien les conforter dans leur croyance en la soumission des peuples à l’oligarchie financière et dans la fin programmée de l’indépendance des nations.

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Foin d’un « conspirationisme » bien éloigné de mes préoccupations quotidiennes (rires dans l’assistance…), il faut reconnaitre qu’au moins une banque d’investissement tire particulièrement bien son épingle dans ce jeu de Monopoly et qu’elle place ses pions très adroitement au sein des instances gouvernementales.

 

Le pizzaiolo de Goldmann Sachs

Depuis peu, nos voisins italiens ont le privilège d’avoir aux commandes de l’état, « il signore Mario Monti », nommé président du conseil sans que les tifosis n’aient d’ailleurs eu à se prononcer sur le sujet (ce qui permet de gagner un temps fou, soit-dit en passant).

Entre autres prestigieuses fonctions, Monti fut auparavant conseiller chez Goldmann Sachs (première coïncidence) et cerise sur le gâteau, il est également membre éminent du groupe Bilderberg et de la Commission Trilatérale. Voilà de quoi se constituer un CV en béton armé pour postuler à la fonction de « Maître du Monde adjoint », n’est-il pas ?

Point négatif tout de même dans une optique mondialiste, Mario Monti est ouvertement catholique et s’est même ostensiblement affiché avec le Pape. Certes, en Italie, revendiquer sa foi n’a jamais été rédhibitoire, mais il conviendra de surveiller cette fâcheuse inclinaison en des croyances passéistes, bien éloignées des réalités des salles de marché et des « subprimes ». On ne peut totalement écarter le fait que s’afficher ainsi, évite de se mettre à dos les cathos transalpins. Rome vaut bien une messe, après tout.

Voyageons maintenant un peu plus loin sur les rives de la « Mare nostrum ».

 

L’Evzone toujours deux fois1

Nos imprévoyants amis grecs s’étant pitoyablement embourbés dans une horreur économique qui est la cause de tous nos maux en Europe, les Hellènes viennent de nommer Loukas Papademos, Premier Ministre.

Anciennement à la tête de la « Banque Centrale Grecque », au temps béni où l’on pouvait faire joujou avec les comptes histoire de qualifier la Grèce en vue de son entrée dans l’Euro, notre fringant spartiate bénéficiait déjà des précieux et clairvoyants conseils de… de… ?... de Goldmann Sachs, pardi ! (coïncidence n°2).

Certaines mauvaises langues prétendent que ces conseils aussi avisés que dé$intére$$és n’ont servi qu’à truquer les comptes du pays, histoire de faire rentrer au forceps la patrie de la fétà dans le moule de Bruxelles. Mais là, je cède un tantinet à une théorie conspirationiste à laquelle je me dois de résister dans un blog de si bonne tenue (rires complices dans l’assistance…).

Maintenant entre de bonnes mains, la patrie d’Homère, d’Alexandre et de Demis Roussos peut être rassurée quant à son avenir. Les cours du tzatziki et de l’Ouzo vont reprendre des couleurs.

A noter qu’il y aura probablement un effet de bord à cette santé retrouvée de l’économie : le prix des séjours à Mykonos va probablement flamber, au grand dam des loulous de la rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie dans le Marais.

Voyons maintenant un cran plus haut dans la gouvernance mondiale.

 

« Loués soient Marcus Goldman et Samuel Sachs ! »

Nouvellement nommé, e nouveau patron de la Banque Centrale Européenne (BCE) se dénomme Mario Draghi. Le hasard faisant décidément bien les choses, notre sémillant argentier fut entre 2002 et 2006, vice-président pour l’Europe de… ? de… ?... de Goldman Sachs ! (Eh oh ! On suit les gars ? Bon, allez, zou, coïncidence n°3).

L’Europe et le monde étant donc en passe d’être sauvés par ces spécialistes de la haute voltige finance formés chez Goldman Sachs, on s’étonnera que certains esprits chagrins puissent ouvertement et publiquement dénoncer l’emprise des banques sur les états et les nations. Que les règles démocratiques aient été également quelques peu interprétées à leur façon par les nouveaux « Maîtres du Monde », ne doit pas nous alarmer outre mesure et laisser penser que nos libertés puissent être menacées.

Quel manque de discernement, quel égoïsme petit bourgeois franchement. La situation économique ne mérite t’elle pas quelques sacrifices librement consentis ? N’est-il pas temps d’abattre les frontières en Europe, frontières qui entravent la libre circulation des devises et des capitaux ? Laissons donc ceux qui s’y connaissent, œuvrer au renflouement de notre bas de laine, plutôt que continuer à faire confiance à nos habituels hommes politiques qui viennent de faire étalage de leur incompétence crasse.

Plus d’Europe, Plus d’Europe, plus d’Europe ! (on peut ici bondir sur sa chaise comme un cabri).

Il est donc temps que la France mette à sa tête un de ces habiles conseillers formé chez Goldman Sachs. Dès 2012 par exemple. Plutôt un Papademos qu’un de ces guignols actuellement à la recherche de 500 pauvres signatures, comme le très compétent l’ex-ministre de la défense, Hervé Morin, l’homme qui murmure à l’oreille de cheikh Mohammed Bin Rached Al-Maktoum émir de Dubai des chevaux. Ce dernier vient d’ailleurs de nous faire un acte de candidature très original sur fond de pont de Tancarville, duquel il ne manquera pas de se jeter s’il ne peut assumer ses frais de campagne, des fois que, par manque de bol, il n’atteignait pas les 5% fatidiques lui permettant de se faire rembourser par nos zimpôts.

Quelle perte de temps quand même, quand je pense que nous avions à notre disposition, un profil tout à fait adapté à la situation il y a quelques mois encore. Un sauveur, une épée, un cador qu’un odieux et machiavélique complot Sofitelo-Elyséen aura exclu de la magistrature suprême, en l’impliquant à son insu dans un prétendu scandale sexuel à New-York. Quel gâchis.

 

Goldman Sachs ou Gladio Sachs2

Maintenant que l’Europe est entre de bonnes mains, à savoir d’autres mains que celles de nos très impuissants gouvernants actuels, il ne faudrait pas que l’on empêche nos nouveaux Maîtres d’accomplir cette Sainte Mission de sécurisation de la nouvelle gouvernance mondiale et empêcher que des foules ignorantes et égoïstes, se mettent à manifester un mécontentement très hors de propos sur des sujets aussi futiles que le pouvoir d’achat, le prix du fuel ou le déremboursement exponentiel des médicaments.

A ce titre, la nomination de l'amiral Di Paola au poste de ministre de la défense dans le gouvernement de Mario Monti, peut-il être interprété comme la volonté de sécuriser la mainmise d’une élite financière apatride cette nouvelle gouvernance. C’est assurément le meilleur choix pour s’assurer que la populace ne viendra pas se mêler de ce qui ne la regarde pas, car ancien président du comité militaire de l'Otan, Di Paola permettra probablement à l’organisme supranational, d’avoir un œil sur ces ritals traditionnellement indisciplinés et prévenir ainsi toute rébellion éventuelle. Avant pourquoi pas de lorgner vers l’autre côté des Alpes, des fois que...

Comme le faisait justement remarquer « Secret Défense », « Il est devenu tout à fait exceptionnel que des militaires soient nommés ministres de la défense dans les pays européens ». Et en quoi cela est-il gênant ?

L’Ordre ne doit-il pas régner ?

 

(1) Evzones : membres de la garde présidentielle grecque. Quand au jeu de mot, les cinéphiles auront reconnu une référence au film américain de Tay Garnett.

(2) Gladio: réseau italien des « stay-behind », réseaux clandestins coordonnés par l'OTAN

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