Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

03/11/2011

Campagne de Libye : victoire à la Pyrrhus de la république

La fin de la « campagne de Libye » sarkozyste, permet de tirer quelques enseignements sur l’état de notre armée et met en lumière certains points noirs de notre système politico-économique.

Les faiblesses matérielles de notre armée, révélées par l’opération « Harmattan », mettent également en exergue la déliquescence des structures de l’Etat français. De quoi frémir à l’heure où de sombres nuages s’amoncellent sur l’Europe de Bruxelles, Moloch qui n’en finit plus de trembler sur ses bases depuis la faillite grecque et celles annoncées du Portugal ou de l’Italie.

Sans faire de catastrophisme, il semblerait que nous n’ayons jamais été aussi près d’un effondrement majeur depuis 1929. Quand on sait ce qui est sorti de cette crise, en Allemagne notamment, on peut avoir de légitimes inquiétudes quand à l’organisation politique future de l’Europe et de la France.

Pourtant la France républicaine reste fidèle à un principe : vive la démocratie universelle !

On sera donc prié de ne pas chinoiser sur le coût de nos diverses interventions et quand aux résultats un tantinet en deçà de nos espérances.

… (suite de l’article dans « Lire la suite » ci-dessous)


La France, libératrice universelle ou idiot utile de l’islamisme conquérant ?

Mission accomplie en Libye. Comme prévu, les islamistes sont au pouvoir…n’est-ce pas, BHL ?

La France peut en effet s’enorgueillir d’une belle carte de visite auprès de l’islamisme international. Nos troupes ne sont-elles pas en pointe pour faire la chasse aux tyrans et mettre sur le devant de la scène les barbus, qu’ils soient de Kaboul ou de Misrata ? Notre empressement à chasser du pouvoir les despotes que nous chérissions hier, est doublé d’un aveuglement coupable quant aux soutiens que nous apportons à d’obscurs comités de résistance se prétendant laïcs et démocrates, mais qui arrivés au pouvoir, instaurent la charia. De quoi réfléchir avant d’envoyer des drones armés sur la tête du sémillant moustachu  Bachar el-Assad, non ?

La clique au pouvoir en France ne saura bien évidement tirer aucune leçon de la révolution libyenne et de l’instauration quasi immédiate de la loi islamique. Et on reparlera dans quelques mois des soi disant contrats et profits juteux que nous aura apporté notre aide aux révolutions arabes. Je vous fiche mon billet, que nous ne récolterons que les miettes laissées par les anglo-saxons.

Nous aurons néanmoins une pensée compatissante et miséricordieuse pour notre Hitler du Tibesti, tombé le cimeterre à la main dans les sables du désert, martyrisé comme le fut Sheikh Umar Al-Mukhtârun par les italiens en 1931. Le papa de Mouammar, le capitaine Albert Preziosi, pilote français d’origine corse, peut quand même être fier du parcours du fiston (Voir ici pour lire sa biographie et constater la ressemblance : http://french.ruvr.ru/2011/03/22/47809479.html).

 Heurts et malheurs de l’armée de la République

Le site « Secret défense » évoquait récemment le bilan technique de la campagne de Libye, bilan rapporté par Gérard Longuet, ministre de la défense et des anciens combattants (poilus d’Occident, du Gud et d’Ordre Nouveau) :

  • 950 bombes larguées
  • 240 missiles air-sol tirés
  • 431 missiles HOT tirés par hélicoptère
  • 3 000 obus tirés par la Marine

Commentaire du ministre : « L’utilisation de ces munitions a respecté nos stocks, mais ils devront être recomplétés. Il n’y a pas de problème, sauf à ce que nous ayons rapidement besoin d’une grande quantité de munitions ».

Pas de problème, donc ? Il est quand même heureux que nous n’ayons eu à combattre que quelques sauvageons enturbannés, juchés sur de vieux chameaux déplumés, sinon c’était à l’opinel « Effilé 15 bubinga » qu’on libérait le peuple libyen tyrannisé, faute de pouvoir expédier obus et autres missiles.

Le commentaire du ministre nous informe donc de façon indirecte, qu’il y a de quoi s’inquiéter quand à la capacité réelle de notre armée dans l’éventualité d’opérations futures de type « Harmattan ».

On sait que la Marine (pas la fille de neunœil, la Royale…pas la Ségolène non plus, hein…c’est bon, là ? Vous suivez toujours ?), la Marine donc, à de l’aveu même de son chef d’état major, sollicité ses moyens « de manière exceptionnelle » et que ces mêmes moyens « requièrent aujourd'hui toute notre énergie pour le maintien et la régénération de notre potentiel » (in Secret Défense). Si on lit entre les lignes, nous bombardons quelques tentes de bédouins ou quelques caravanes de dromadaires (je sais, j’exagère un peu…) et nous voilà à genoux et dans l’impossibilité d’enchainer deux opérations de ce type.

Inquiétant. Cela rappelle le « il ne manque pas un bouton de guêtre » ou le « tout va très bien, madame la marquise » de triste mémoire ! Même l’armée de terre se pose de graves questions quant à ses moyens pour l’organisation des préparations opérationnelles, préludes à d’éventuelles actions sur le terrain (in Secret Défense).

Qu’adviendrait-il alors de notre capacité militaire en cas de conflit majeur avec une puissance, disons, un peu plus significative que l’armée libyenne ?

Qui nous protègera, nous français, sans une armée digne de ce nom et sans un état fort empêchant que nos institutions nationales soient muselées par l’oligarchie européiste et un manque de crédit flagrant ?

Bientôt une guerre sino-européenne ?

Imaginons qu’un jour, l’APL (Armée Populaire de Libération ou 中國人民解放軍 pour les sinophiles) vienne essuyer ses sandales sur le continent européen, afin de nous obliger à acheter leur riz gavé aux métaux lourds ou pour se faire rembourser de la dette que nous aurons contracté auprès de leurs banques et dont nous ne pourrons honorer les traites (hypothèse très vraisemblable depuis le 27/10). Il est à craindre que nos stocks de munitions habituels ne suffisent pas à endiguer la marée jaune qui déferlera immanquablement sur nos vertes plaines et nos coteaux de vignobles.

Imaginez donc : 2 millions de soldats actifs, 6700 chars, 1150 missiles balistiques à charge conventionnelle ou nucléaire, plus de 2300 avions de combat, 268 000 marins. Ca en fait des cibles potentielles… mais à condition d’avoir quelques munitions en réserve.

Heureusement, il y a des alternatives :

  • Solution de repli n°1 :
    • se contenter de laisser gentiment passer la sémillante troupe des fils du ciel, en espérant ne pas être allègrement massacrés, émasculés et éviscérés,
    • se hâter d’apprendre les phrases qui sauvent (« Vive la collaboration sino-française ! » 中法合作万岁! ou, en transcription pinyin : « Zhōngfǎ hézuò wànsuì ! »),
    • brûler sans attendre toutes les copies des « Chinois à Paris » (de ce social-traitre de Jean Yanne), sous peine de passer pour un tigre impérialiste et un ennemi des classes populaires,
    • exprimer avec force, la joie révolutionnaire que nous procure la pensée marxiste-léniniste (vérifier quand même si ce concept est toujours d’actualité à Beijing, on ne sait jamais, le remède pourrait être pire que le mal !),
    • s’inscrire d’urgence à un stage auprès de l’Université révolutionnaire de la Porte de Choisy, pour abandonner ses "pensées bourgeoises" et effectuer sa réforme idéologique afin de participer à la période grandiose qui commence.

Ces quelques précautions devraient nous épargner les supplices dont sont habituellement friands nos camarades mandarins. Nous éviterons ainsi également à notre famille de payer la balle qui nous expédiera vers les bras réconfortants de notre Créateur. 

  • Solution de repli n°2 :
    • compter sur les Etats-Unis pour nous sauver et libérer l’Europe de la barbarie chinoise (selon une tradition en place depuis 1918, l’Amérique sauve régulièrement l’Humanité de toutes les barbaries : barbarie impériale allemande et austro-hongroise en 1918, barbarie nazie de 1945, barbarie communiste nord-coréenne, barbarie communiste est-berlinoise, barbarie communiste nord-vietnamienne, barbarie castriste, barbarie baasiste, …). 

Art 115 - Campagne de Libye victoire à la Pyrrhus de la république.jpg

La situation de notre armée, révélateur de la déliquescence de l’Etat

Double question : nos politiques prendront-ils conscience de la faiblesse structurelle et matérielle de notre armée et prendront-ils à bras le corps le problème en accordant à la Défense un budget digne de ce nom ?

Illusoire, car le financement des fonctions régaliennes de l’Etat n’est plus assuré et tout l’édifice étatique semble se déliter. Il en va ainsi de la Défense comme de la Justice et de la Police. Il n’y a pas un jour sans que des fonctionnaires ou des utilisateurs de ces services ne se plaignent de « désagréments », ici d’une restructuration géographique des hôpitaux, là, de la raréfaction de forces de l’ordre dans des banlieues chaudes, ailleurs de l’accumulation des dossiers en attente de traitement dans différents Palais de Justice.

Les impôts ne rentreraient-ils plus dans les caisses de l’état ? Un nouveau Fouquet accaparerait-il les deniers de la république ? Que nenni. La république doit d’abord financer en priorité la CMU pour les indigents de la terre entière, construire des logements sociaux pour des zimigrés clandestins qui ont le bon goût de venir profiter de nos largesses et bien sûr recapitaliser nos institutions bancaires mises à mal par des placements assez hasardeux (heureusement, nous possédons les traders les plus cotés au monde. Cocorico !). Sans oublier le financement de la Résistance Mondiale Arabe.

Notre armée elle, est en mode « survie » faute de crédits suffisants.

Moins d’argent, c’est moins d’entraînement, donc une capacité moindre à répondre à des attaques extérieures. En ne lui donnant pas suffisamment de moyens, on discrédite la fonction militaire auprès de ceux qui envisageraient de rejoindre la troupe, par goût du métier des armes ou par volonté de défendre la mère patrie.

Voilà où nous mène un système politique dont le personnel est aux ordres d’une finance anonyme et vagabonde, coterie totalement coupée de la nation et des intérêts nationaux.

2012, année de tous les dangers… ou de tous les espoirs ?

Quant à la monnaie, la suppression du Franc en 1999, nous a fait définitivement perdre toute indépendance. Paradoxalement, les grecs vont peut-être remettre à l’ordre du jour les monnaies nationales, s’ils se coupent de l’Europe affairiste en refusant le traité péniblement signé la semaine dernière (référendum ou pas ? Papandréou semble tergiverser à l’heure où j’écris ces lignes). Difficile néanmoins d’évaluer les conséquences de la crise sur nos économies et sur la future structure politique de l’Europe (fédéralisme accru entre membres restreins ? éclatement de la zone euro et retour aux monnaies nationales ?).

Gardons espoir. De cette crise ne sortiront pas fatalement de grands malheurs et que peut-être, j’écris bien, peut-être, les évènements modifieront tellement la donne que pourrait bien se poser enfin la question des institutions. Les esprits ouverts se rendront peut-être compte que le système républicain en France n’est pas celui qui assure notre indépendance et que la restauration d’un vrai pouvoir politique, détaché de l’influence des oligarchies, doit être menée. Politique d’abord !

Il n’existe qu’un seul remède qui ait fait ses preuves : la monarchie !

Alors plus que jamais, il est urgent de crier :

 A bas la république !

Vive le roi !

Les commentaires sont fermés.