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05/05/2011

REVUE DE PRESSE N°1

1 - Revue « REGARDS SUR LA BRETAGNE »

Dans le hors série n°7 de la revue « REGARDS SUR LA BRETAGNE » consacré aux légendes de l’histoire de Bretagne, quelques articles ne pouvaient qu’interpeller Soudarded, matou celte de son état.

… (à suivre dans « Lire la suite » ci-dessous)


Dans un entretien accordé par Jean-Jacques Monnier, celui-ci souligne la « censure du pouvoir central » qui s’est exercée, certes sous la monarchie, mais tout particulièrement à partir du 19ème siècle. L’idéologie en cours atteste que la centralisation jacobine n’est que l’évolution de la centralisation royale, mais omet de préciser que les différents contre-pouvoirs locaux (les Parlements, en Bretagne notamment) surent résister efficacement aux tentatives hégémoniques du pouvoir royal. La révolution, en supprimant les libertés locales a détruit l’autonomie des provinces et mis en place un jacobinisme destructeur des particularismes locaux. L’auteur rappelle la vision jacobine et idéologique d’un Lavisse rejetant toute histoire des peuples composant la France, ainsi que l’idéologie républicaine capable de travestir la réalité si elle contribue à « la formation morale et civique du citoyen » (rien de changé en 2011, assurément). Michelet ne voyait-il pas dans la funeste nuit du 4 août la fin de la France des provinces : « Depuis cette merveilleuse nuit, plus de classes : des français. Plus de provinces : une France ». L’Etat moloch est en marche.

Parmi les différents sujets abordés, on notera un article sur du Guesclin (« Traître aux bretons ? ») mettant en perspective la complexité de la succession de Bretagne au moment de la guerre de cent ans, où les seigneurs devaient naviguer entre fidélité au suzerain local et fidélité à la Couronne. Comme l’écrit l’auteur de l’article, du Guesclin pensait agir en « bon breton, bon français – puisque les deux identités s’entremêlent ».

Même complexité pour notre bonne duchesse Anne, ballotée entre intérêts pour la Couronne de France, qu’elle porta deux fois, et lutte pour l’indépendance d’un duché préservant ses propres intérêts personnels.

Le portrait du marquis de la Rouërie et son engagement pour le rétablissement de la monarchie sont unes des pages les plus émouvantes de l’histoire de France. Flamboyant coureur de jupons (jupons de qualité, il s’entend…), il s’enrôla dans l’armée des « insurgent » sous le nom de Colonel Armand, s’attirant le respect des américains mais surtout la crainte des anglais. De retour en France, il se plongea dans la contre-révolution via l’Association bretonne et ses 10 000 soldats. Hélas, la pseudo-victoire de Valmy et le demi-tour des armées coalisées portera un coup fatal aux espoirs du marquis. Malade, il décèdera en janvier 1793, après avoir appris l’assassinat de Louis XVI dit la légende (voir également pour cette période, l’article sur Cadoudal).

Deux articles font ensuite écho à la défiance de la République quand aux bretons et leur prétendue sensibilité monarchiste, et ce jusqu’au 20ème siècle (à force de le croire, il va bien falloir que ça arrive. Rembarre !).

Ainsi le ministre de la guerre Gambetta, qui en 1870 préféra faire mourir à petit feu les 55 000 soldats bretons au camp de Conlie, plutôt que les armer et les envoyer combattre les prussiens. Et quand il les envoya finalement combattre, ce fut sans leur donner d’armes ou leur attribuer des munitions inadaptées ! Les bretons auront pourtant écrit un des plus héroïque fait d’armes de la guerre en se battant à mains nues ou avec de simples baïonnettes. Pour seule récompense, on leur fit porter la responsabilité de la défaite ! Très justement, l’article s’étonne que des municipalités aient eu l’affront de baptiser des rues du nom de ce « politicien cynique ».

Autre symbole de la haine pathologique de la République pour ses administrés bretons, la fameuse affiche interdisant « de parler breton et de cracher par terre ». Faute de version originale de l’affiche, le doute resterait permis quand à sa réelle existence, sauf que de nombreux témoignages dignes de foi en attestent. L’un de ses témoignages est des plus crédibles, car il me vient de ma propre grand-mère qui me rapporta le fait à de nombreuses occasions.

Plus légèrement maintenant, « REGARDS SUR LA BRETAGNE» évoque la très probable origine bretonne de l’usurpateur Bonaparte ! Les dernières études semble bien confirmer la bâtardise du corse, dont la mère Letizia eu la cuisse suffisamment légère pour affoler le comte de Marbeuf, gouverneur de l’ile, mais surtout originaire de Morlaix. Le prénom « Napoléon » viendrait du nom de la localité de Saint-Pol-de-Léon (« né à Pol-Léon »). Il est maintenant avéré que des sbires du consul ont fait disparaitre les registres paroissiaux mentionnant le passage de la drôlesse corse en Bretagne. C’est une des nombreuses pistes témoignant en faveur de l’origine bretonne de « nabot-Léon ».

2 - Revue « GUERRES & HISTOIRE »

Dans cette nouvelle revue éditée par le groupe « Science & vie », un article met en relief l’héritage tant stratégique que technique, dont auront bénéficié les armées révolutionnaires et plus encore la Grande Armée de Napoléon.

Jamais l’Empire n’aurait pu effectivement exister sans : 

  • La tactique : élaborée par les Guibert, du Teil, le Roy de Bosroger ou Feuquières qui modernisèrent l’outil au regard de la guerre de Sept Ans, elle fut avantageusement apprise et assimilée par Bonaparte lors de son séjour à l’Ecole Royale de Brienne, 
  • La nouvelle structure de l’armée : imaginée par Le Maréchal de Broglie, qui élabora en 1759 la combinaison de trois armes, l’infanterie, la cavalerie et l’artillerie, cette organisation fut la force de la nouvelle armée de l’Empire, permettant à des corps d’armée inférieurs en nombre de bousculer les divisions ennemies, 
  • L’état-major : Napoléon put s’appuyer sur un état-major permanent et performant, chargé de traiter et communiquer les informations en des temps record. Cette innovation fut mise en place par le maréchal de Ségur en 1783, et ce nouvel état-major sera l’exécutant efficace de l’empereur, 
  • L’artillerie : enfin, pas de victoire à Ulm, Austerlitz ou à Wagram sans l’aide précieuse du canon de Gribeauval, élaboré par l’ingénieur du même nom. Ce dernier réforma l’artillerie de campagne dès 1776 et sera initiateur du système d’arme donnant à l'artillerie française une supériorité manifeste sur celle des autres armées européennes.

 

Cet inventaire des innovations militaires dues à l’Ancien Régime démontre, s’il en était besoin, et contrairement à ce que les jacobins peuvent penser, que la France n’est pas née en 1789.

Contrairement aux préceptes édictés par l’idéologie républicaine, toute civilisation repose en effet sur un héritage. Faire table rase du passé n’est que prémices aux dictatures les plus sanguinaires.

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