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21/04/2010

Laki 1783 - Eyjafjallajokull (*) 2010

L'éruption volcanique qui s'est déclenchée en Europe septentrionale bouleverse notre quotidien, et peut-être pour très longtemps encore. Au-delà de son incidence première sur le transport aérien, nous commençons tout juste à évaluer l'impact de ce phénomène sur l'ensemble de l'activité économique mondiale. Rien ne permet non plus d'affirmer que la saute d'humeur de l'Eyjafjallajokull n'aura pas de prolongements à court, moyen ou long terme (« On a vu souvent rejaillir le feu de l'ancien volcan qu'on croyait trop vieux... »).

Osons : au vu des conséquences actuelles et de perspectives futures assez effrayantes, ne peut-on finalement interpréter ces évènements comme un signe divin ?

La tragédie aéro-touristique actuelle, est-elle annonciatrice de bouleversements majeurs futurs ?

Faut-il lier les dérèglements de notre globe, avec un autre signe pré-apocalyptique, à savoir les tourments que subissent notre Sainte-mère l'Eglise et le Saint Père ? 

Le monde que nous connaissons et aimons tant, est-il en train de s'écrouler sous nos zieux zéffarés (comment ne pas penser au pire, avec les fléaux que sont la tempête Xynthia, l'affaire Ribéry, voire la reprise du travail à la SNCF....) ?

2012 sera-elle l'année de tous les dangers, comme le prédirent les sages Maya et Roland Emmerich ?

La crise d'acné du volcan Eyjafjallajokull sur les terres islandaises, nous rappelle que nous vivons sur une poudrière infernale ; poudrière qui semble prête à rayer d'un jet de lave, tout ce que nos civilisations ont pu construire de beau et de grand (le Cfcm, la Halde, la roue de la fortune...). Aurions-nous pu imaginer que des nuages de cendres incandescentes, puissent avoir la moindre incidence sur notre vie ouatée d'Occidentaux repus, couverts d'assurances multirisques. Pour toi, pauvre terrien légumineux accro la doxa universaliste et à la bien-pensance planétaire, ce genre de remue-ménage perpétré par les forges de Vulcain, ne peut évidement concerner, au mieux, que des contrées vraiment très, très sauvages, où ne vivraient que des entêtés affublés d'os nasal et d'étuis péniens. Des sauvages cabochards quoi, qui continueraient à vivre au mépris du Progrès, de la Démocratie et du consumérisme compulsif. En gros, ils n'auraient que ce qu'ils méritent.

Gaua (Vanuatu), Nevado de Huila (Colombie), Soputan (Indonésie), Leizhou Bandao (Chine), voila de petits paradis éruptifs qui sentent bon le souffre et la braise (**). Que ces lointaines montagnes crachant feu et basalte, puissent un tant soit peu chahuter la vie des autochtones, ne devrait en aucun cas perturber le sommeil de l'homo-démocraticus Européen ou Etatsunien. Après tout, ces anthropophages n'ont qu'à monter leurs huttes en rondins et leurs cabanes en bouse de gnou, ailleurs qu'au pied des volcans. Y'a des ZUP pour ça.

Sauf que, nous avons quelque peu négligé le fait que même dans nos riantes contrées, nous avons parfois pour voisinage de jolis cratères, dont les cimes enneigées et les panaches de fumée, font habituellement le bonheur de touristes en mal de sensations ou de vendeurs de cartes postales. Tout cela est beau. Beau comme l'Enfer ; l'Enfer des temps anciens. Ces anciens pitons orageux furent les témoins des âges préhistoriques, où nos ancêtres avaient fort à faire entre Tyrannosaurus Rex et Vélociraptors (et dire qu'on se plaint des grèves à la Sncf pour aller bosser...). De temps à autre, quelques secousses ou coulées rougeoyantes nous rappellent tout de même, que la Terre est tout sauf une planète morte. Mais à échelle d'homme, rien ne semble pouvoir nous détourner de notre route vers le Paradis terrestre promis (hamburgers halal, UMP, puces RFID, Mickael Vendetta for Président,...).

Sauf, sauf qu'un petit bourgeon islandais s'est mis en tête de troubler notre belle quiétude et notre confort douillet (je parle ici de l'adjectif, pas du gigolo de Bernadette C.). Fini les voyages à Rio ; annulé d'office, le festival des alizées à Essaouira ; reportée aux calendes grecques la découverte sensuelle et mitterrandienne de quadras thaïlandais ; résilié ce trek si prometteur au Baloutchistan via une agence de tourisme certifiée « Tourisme responsable ». Tout ce petit monde est prié de débarquer et d'attendre que la crise éruptive cesse enfin d'envoyer dans l'air des particules néfastes au bon fonctionnement d'aéroplanes, pourtant dotés de la technologie la plus pointue (mis à part les Tupolev polonais, beaucoup moins pointus. Tout comme les pilotes, apparemment). Estimez-vous également chanceux de ne pas avoir volé dans un de ces nuages : un quadriréacteur dont tous les moteurs flambent en même temps, c'est prouvé, ça tombe.

L'effet papillon : pet de volcan en Islande, tourisme qui se débande. 

Maintenant que l'Islande fait partie de l'Espace Schengen, les frontières du Nord sont devenues une vraie passoire. Fut un temps pas si lointain, où la France avait su contenir à nos frontières le nuage de Tchernobyl, comme elle le fit pour les hordes germaniques à Verdun !

Et toute cette poussière diffusée dans l'atmosphère, ça fait également un peu désordre dans le contexte du Grenelle de l'environnement, non ? Un sabotage d'écolos-septiques ? Un complot de Claude Allègre ?

Et alors, me direz-vous ? Que les Enfers se déchaînent épisodiquement pour soulager un peu la pression dans l'antre de Lucifer, voila qui n'a rien de prodigieux, de stupéfiant ou de très perturbant (sauf peut-être pour ces touristes en bermuda et tongs, égarés au Tsentralnaya Hôtel de Nijni-Novgorod, alors qu'ils ne faisaient à l'origine, qu'un Nantes-Bastia. Ca leur fera toujours des souvenirs de goulag. S'ils reviennent).

Oui, mais l'Histoire nous enseigne que la nature et ses petits dérèglements d'ordre tellurique, peuvent aussi avoir une influence très considérable sur nos vies pantouflardes et mollassonnes. Le Guardian, journal Godon par excellence, nous informe ainsi que l'éruption d'un volcan islandais au XVIIIème siècle aurait été un des facteurs qui conduisirent à la Révolution française. Bigre ! Alors, aux oubliettes, l'abbé Barruel et ses « Mémoires pour servir à l'histoire du Jacobinisme », aux orties Augustin Cochin et sa théorie du complot maçonnique ? Le puissant « politique d'abord » de Maurras même, ne supporterait pas la comparaison avec les forces de la nature en furie, c'est dire.

La thèse selon le journal angliche, serait que la météo désastreuse des années prérévolutionnaires, peut être directement imputée à la mauvaise humeur du volcan Laki, qui se mit à trépigner furieusement entre 1783 et 1784. Avec pour conséquences, de graves perturbations sur les récoltes, des étés trop chauds, des printemps excessivement pluvieux et des hivers plus rudes (« Chaque été, les Ibères deviennent plus rudes »). Bref, comme notre futur sans-culotte allait crever la dalle et se peler le jonc, il s'en est pris aux nantis, coupables d'incompétence grave en matière vulcanologique. Le « rasoir national » fut donc mis en œuvre afin d'accélérer le renouvellement des élites, installer la République, la téléréalité et in fine, apporter le bonheur au Peuple (qui n'en demandait d'ailleurs pas tant). Depuis, nous vivons dans un monde de Félicité.

Merci qui ? Merci Laki.

Alors, si un volcan islandais a pu participer à l'effondrement d'un système politique éprouvé et vieux de mille ans, un autre volcan tout aussi islandais, pourrait tout aussi bien détricoter cette société française nauséabonde, melting-potée, caractérisée par une bêtise et une vulgarité toute sarkozienne. N'est-il pas temps de passer à autre chose ? Toi qui es toujours en quête d'un monde plus respectueux des valeurs chrétiennes, de la tradition capétienne, de la poule au pot, du retour de la canne plombée et de la chasse aux bolchos, lis bien ce qui suit :

Aussi sûrement que un et un font deux, et que Pasqua est une victime innocente de l'acharnement judiciaire, je prédis (roulement de tambour...) que 1789 moins 1783 égale six, et que donc logiquement, 2010 plus six égale 2016. Eurêka...

 ... 2016, année du retour du ROI ! (***)

 (*) Ceci n'est ni une position du Kamasoutra ni une insulte tchétchène, mais le nom d'un volcan Islandais. Vous n'avez pas écouté Radio-Paris depuis quand, vous ?

(**) Pour le moment, rien à signaler du côté de la Chaîne des Puys ! Papy VGE veille...

(***) Je rappelle à toutes fins utiles, que dans le cas très prévisible d'une restauration monarchique et du retour imminent du Grand Monarque, les récipiendaires éventuels de la « Nouvelle Grand-croix de Saint-Louis » qui sert à récompenser les militants de la Cause, devront justifier de vingt années de service au sein d'un mouvement royaliste (Action Française, NAR, salon de thé de la Princesse Marie-Bertrade de la Roche-Tromblon à Versailles, chemises jaunes thaïlandaises, Imperial Qing Restoration Organization). Les conditions d'admission sont les suivantes :

  • années passées au CRAF : comptent double (prime à la fidélité),
  • appartenance à la NAF : perte de cinq années (ces royal-traitres n'ont obtenu que 0,17% des suffrages exprimés en 1974, sont gaullistes, voire mao-maurrassiens et ont soutenu la candidature de Jean-Pierre Chevènement en 2002. Ca fait beaucoup, non ?). Les années perdues peuvent néanmoins être rachetées. Au prix fort.
  • retour au bercail (au CRAF, s'entend): refus de l'inscription. Cette démarche dénote d'une tendance lourde à l'instabilité politique, et à l'opportunisme le plus décadent. Le Modem ou le Parti radical Valoisien seraient plus appropriés pour ces girouettes qui se contentent de la cravate noire les 21 janvier pour afficher leur attachement à la Cause.
  • être familier de Stéphane Bern, de Thierry Ardisson ou de Steevie Boulay: refus systématique. Et puis quoi encore !
  • enfin la participation à ce qui suit, vaut une inscription d'office :
    • ventes à la criée d'Aspects de la France, place Gambetta ou gare Saint-Lazare (5 ventes minimum exigées, avec bénéfice des ventes rendu et non pas utilisées au Petit Flore !),
    • tractages à la Sorbonne ou à Jussieu, assortis de corps à corps et/ou de prises de trophées
    • avoir été interpellé, au choix : à la Jeanne interdite en 1991, lors de l'affaire Delavault en 1989, à n'importe quel 19 mars sur les Champs-Elysées ou pour une tentative avortée de restauration monarchiste au Yémen (forcément avortée, sinon ça se saurait),
    • enfin, une preuve d'achat d'un disque d'Anne Bernet (là, la barre est haute)

Commentaires

Salut,
Juste une info, on ne vend plus Aspect de la France mais Action Francaise 2000.:=)
VDVR
Charlemagne

Écrit par : Charlemagne | 04/05/2010

Cher contributeur,

je suis bien au courant, mais cet article avait un petit côté nostalgique qui ne vous aura sûrement pas échappé. L'AF2000 à repris le flambeau, mais personnellement, j'ai usé ma voix à vendre Aspect plus que l'AF2000, histoire de génération (Génération Maurras, voire un petit peu avant, même). Je ne vends plus, mais je le lis !
"Tout ce qui est national est nôtre"

Écrit par : Soudarded | 10/05/2010

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