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27/09/2012

Colloque: Maurras, 60 après (1952-2012)

maurras

Le Cercle de Flore organise le 27 octobre à Paris un colloque intitulé "MAURRAS, 60 APRÈS (1952-2012)" avec des personnalités du monde universitaire, des écrivains et des journalistes.
 

Le prix d'entrée est fixé à 7 euros, 2 euros pour les étudiants, chômeurs et ecclésiastiques.


Adresse: Maison des Mines, 270 rue Saint Jacques, Paris 5ème

Plan d'accès:

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03/09/2012

Championnat du monde de canne de combat à Saint Herblain

Dans la légendaire histoire des camelots du roi, la canne est indissociable des bagarres de rues et des combats que les royalistes de l’Action française durent mener pour la défense de leurs idées et préparer le retour du Roi.

« Une canne dans la main et dans la poche un bon livre », écrivait Henri Lagrange, histoire de mettre en pratique « la violence au service de la raison ».

La canne idéale sera donc plombée, histoire de faire pénétrer l’empirisme organisateur dans les têtes molles et les cerveaux embrumés des démocrates et des antinationaux de tout poil.

Argument frappant au service du « penser clair » et du « marcher droit », la canne permettait également de différencier l’élégant royaliste (forcément élégant !), du démocrate déguenillé, le muscadin moderne du sans-culotte ou le chouan urbain et distingué du bolchévique vulgaire (vulgaire, forcément…). L’élégance au service de la raison, en somme.

Détenteur d’un exemplaire acheté chez un artisan parisien du passage Jouffroy, ma première badine n’aura pas survécu à une échauffourée oubliée parmi les nombreuses péripéties qui agrémentaient nos mercredis estudiantins. La seconde aura également vécu différents raout participatifs (manifs, contre-manifs, Jeanne d’Arc, moult braderies de Lille,…) et égaye maintenant les murs de ma gentilhommière plus sûrement que de fausses épées médiévales estampillées « made in Yunnan ». Elle a une histoire à raconter, histoire que je narre à mes enfants un verre de chouchen millésimé à la main, lors des longues soirées de nos hivers bretons. Autour de l’âtre familial où brûle un feu chatoyant, je conte la geste héroïque et légendaire…suite du texte supprimé (NDR : j’avais dit court l’article, saperlipopette ! Peut pas s’en empêcher, çuilà…).

Etrangement, le retour au pouvoir de la gôche honnie semble lui rendre sa vigueur passée et pour un peu, elle se décrocherait toute seule de son socle, tel un balai volant dans un tournoi de Quidditch à Poudlard. Une envie soudaine de botter de nouveau le fondement des progressistes actuellement au pouvoir ? Ce ne sera hélas pas aussi simple qu’au temps béni des Lacour et autres Real Del Sarte.

Malgré les efforts notables de la « Génération Maurras » pour remettre à l’honneur le bâton des camelots, il y a trente ans de cela, le port de la canne n’est toujours pas un accessoire courant dans nos rues. Déambuler de nos jours avec ce noble appendice vaudrait, à tout le moins, un coup d’œil suspicieux de la part « d’adjoints de sécurité-cadets de la république » issus du bled de la diversité visible (ou de la minorité citoyenne, je ne sais plus…). Plus sûrement, cela vaudrait une mise aux fers dans les geôles de la république pour port d’arme et incitation à l’insurrection armée, pour peu que vous ayez envisagé de charger le premier peloton de CRS venu au cri de « Rembarre ! Rembarre ! ». Il faudrait également compter sur les regards médusés des masses laborieuses qui ne comprendraient pas ce qui peut pousser un fringuant jeune homme à la mâchoire volontaire et au regard azuréen fixé vers un avenir royal, de se doter d’un accessoire manifestement destiné à sécuriser la marche de barbons poly-arthritiques.

De quoi hésiter donc avant de flâner fièrement sur les grands boulevards, la noble cravache à la main. Cela serait pourtant bien plus audacieux et seyant que le port d’une crête multicolore dans le l'East End londonien ou s’accoutrer d’un ensemble « casquette-short moulant en cuir et moustaches Freddie Mercurienne » dans le Marais. « O tempora, O mores ».

L’objet fait heureusement toujours recette sportivement parlant et comme arme de combat (tiens, tiens…on y revient). D’où cette publicité pour ce prochain championnat du monde de canne de combat se déroulant à Saint-Herblain (44), les 22 & 23 septembre prochain (complexe sportif du Vigneau). Vous rencontrerez très certainement votre serviteur venu faire un petit rappel de technique d’assaut (brisé, latéral extérieur, croisé tête, croisés bas, coups de bout et autres coups de talon). Histoire d’affuter sa rentrée militante...

canne

Extrait de l’historique de la canne de combat écrit par l'association "La savate Herblinoise" :

L’historique de la canne de combat

DES ORIGINES....

La canne, dont l’histoire se confond avec celle du bâton, reste une des armes les plus anciennes de l’humanité. La plupart des civilisations de l’antiquité l’enseignaient. On trouve d’ailleurs des traces de combats de canne dans les bas-reliefs égyptiens.

La Canne de Combat puise ses origines dans la tradition populaire. Charlemagne l’officialisera afin de remplacer l’épée dans les duels. On retrouve encore la Canne et le Bâton dans les jacqueries du Moyen-âge et plus tard chez les chouans.

Citer les Compagnons du Tour de France paraît incontournable car ils furent probablement les meilleurs promoteurs de ce noble sport, la canne restant leur arme traditionnelle dès le XVème siècle.

…À SA CODIFICATION…

Le XIXème siècle voit donc apparaître les précurseurs qui ont posé les principes de l’enseignement de la canne et du bâton. Les bases de ces pratiques sont en partie liées à celles de la savate et de l’escrime car les maîtres enseignaient aussi ces disciplines dans les mêmes salles. L’histoire retient les noms de Larribeau, Leboucher, Lecour, Trencart, Jacou, Loze, Foucart, Vigneron et Charlemont. Peu d’entre eux ont formalisé leur enseignement. Toutefois deux auteurs peuvent être considérés comme les fondateurs des pratiques actuelles : Leboucher et Charlemont.

De 1830 à 1920, c’est « l'âge d’or de la canne ». Celle-ci demeure un accessoire vestimentaire, inséparable de la tenue du bourgeois et de l’aristocrate, mais elle devient aussi une arme de défense personnelle. C’est à cette époque qu’apparaissent les premières formalisations des techniques de combat de canne et de bâton. La pratique de la canne se développe dans les « salles d’armes », parallèlement à l’escrime et à la savate, tandis que le bâton demeure une pratique militaire dont l’enseignement comme gymnastique est formalisé à l’École de Joinville. (1852-1939). L’armée délivre les premiers brevets d’enseignement qui autorisent leurs possesseurs à être instructeurs, prévôts ou maîtres dans les unités militaires puis, ultérieurement, dans les écoles publiques et les lycées.

La Deuxième Guerre Mondiale fait passer ce noble art dans l’oubli pendant près de 40 ans, si ce n’est quelques passionnés qui permirent à la Canne et au Bâton de retrouver sa place, telles la lutte parisienne et la Boxe Française dans le patrimoine culturel.

LA RENAISSANCE DE LA CANNE DE COMBAT....

Il faut attendre les années 1970-1980 pour voir apparaître le renouveau de la canne, oeuvre de Maurice SARRY mais aussi de Bernard PLASAIT. La pratique de la canne prend à cette époque une orientation sportive. Son développement est lié à celui de la Boxe Française-Savate à partir de 1965. Cette année-là se constitue le CNBF, réunissant les membres des commissions de boxe française et de canne de la FFB. L’orientation sportive trouve sa consécration lors des premiers Championnats de France en 1980.

A partir de 1977 sont apparues les prémices du CNCCB (comité national de canne de combat et bâton) qui sera officiellement reconnu en 1983. La création du Comité National a permis une accélération du développement de la canne et du bâton, il demeure l’élément moteur du développement autour duquel se sont greffées toutes les actions, fédérales ou non, ces dernières ayant toujours respecté la ligne de conduite définie au niveau national.