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02/07/2010

Sauvons la nécropole des Rois de France !

« Du passé, faisons table rase. »

Les profanateurs de mémoire qui veulent faire débuter notre histoire en 1789, rangeant ainsi dans les bas-fonds des âges obscurs, mille ans d’une glorieuse épopée capétienne, n’auront donc jamais fini de détruire toute trace de ce passé royal et chrétien.

Faute d’avoir réussi à éradiquer tout témoignage de ce passé pendant la révolution, la république néglige aujourd’hui notre patrimoine historique, le laisse se déliter et se désagréger en refusant les moyens de sa conservation. La république poursuit ainsi son œuvre éternelle d’occultation et d’éradication de notre mémoire et de notre civilisation. Elle le fait par haine de la royauté et de la chrétienté. Rien à changé depuis 1789.

Comment expliquer autrement le sort réservé à la nécropole des rois de France à la basilique Saint Denis ? Lisez le texte ci-dessous de Karim Ouchikh qui nous éclaire sur cette destruction programmée de ce patrimoine.

Nous vous invitons donc à signer la pétition suivante pour protester contre la négligence, l’incurie voire la volonté destructrice de notre système politique. En cela, la république française n’agit pas différemment de la Roumanie de Ceausescu.

Nous sommes toujours en révolution depuis 1789.

 La pétition: http://www.lesmanantsduroi.com/necropole-petition.php

 Le texte de Karim Ouchikh:

Peut-on sans inconséquence aimer la France et œuvrer à son rayonnement, en reniant dans le même temps les racines de son passé ?

A cette interrogation, essentielle en ces temps où l’inconstance des convictions le dispute à l’incertitude des esprits, il est des renoncements qui en disent davantage que bien des discours.

La basilique Saint Denis abrite une nécropole où reposent 43 rois, 32 reines, des princes et des chevaliers, qui incarnent pareillement les mille cinq cents ans de l’histoire de France.

Dagobert, Pépin le Bref, Hugues Capet, Saint Louis, François Ier, Henri IV, Louis XIV, tous les rois qui ont fait France y sont inhumés, dans un commun témoignage de la vocation fondatrice de la monarchie française.

Plus que tout autre, ce lieu emblématique symbolise et récapitule, dans une continuité généalogique impressionnante, une histoire de France qui se confond puissamment avec la destinée de ses souverains, dont  beaucoup ont marqué à jamais notre imaginaire national.

Dans un heureux reportage paru dans son édition du 7 mai 2010, sous le titre alarmiste « La seconde mort des Rois de France », le Figaro Magazine nous fait découvrir l’état de délabrement avancé de ce prodigieux lieu de mémoire, laissé aujourd’hui à l’abandon dans la parfaite indifférence des pouvoirs publics.

Sous l’effet des travaux de construction du RER B, qui ont profondément modifié le cours de rivières souterraines, le sanctuaire royal est miné par de redoutables infiltrations dont l’action irrésistible se conjugue aux désordres dramatiques nés autant de la dissémination sournoise des sels de salpêtre que de la pollution moderne.

Les conséquences en sont épouvantables.

La solidité des caveaux est gravement fragilisée et, atteints par une inexorable humidité, des cercueils, brisés, gisent éventrés, laissant sans protection leurs précieuses reliques…..

Signe de l’incurie patente du Ministère de la Culture, chargé de la conservation des lieux, aucun plan de sauvetage n’a été programmé pour préserver un site qui, par ailleurs, ne bénéfice plus, depuis vingt ans, des crédits budgétaires qui lui permettraient de financer la reprise d’un chantier de fouilles archéologiques, pourtant jugées prometteuses par tous les historiens.

Conséquence logique de ces innombrables inerties, opposées dans la plus grande opacité : le projet d’inscrire la basilique de Saint-Denis et sa nécropole royale au patrimoine mondial de l’UNESCO demeure plus que jamais en panne.

Que penser de tout ce gâchis ?

Tandis que nos amis russes redécouvrent lucidement la splendeur de l’histoire tsariste de leur pays, en mettant au cœur de leurs préoccupations contemporaines la protection d’un patrimoine historique monumental inséparable de sa dimension religieuse et que, outre-Rhin, nos voisins s’apprêtent à reconstruire à Berlin le Palais des Hohenzollern, en ne se dissimulant plus le rôle décisif de la dynastie impériale dans la construction de la nation allemande, la France tourne  manifestement le dos à une période insigne de son histoire, celle que l’on désigne communément sous le vocable d’Ancien Régime.

En vérité, ce n’est pas tant la France que ses élites qui, malmenant à ce point son identité millénaire, entendent abolir, dans une rage amnésique, un passé jugé encombrant, au nom d’une vision idéologique de l’histoire. 

Comment en l’espèce comprendre autrement la carence à agir dont, en effet, la rue de Valois fait preuve avec autant de constance, sinon par la volonté opiniâtre, qui anime inlassablement nos innombrables oligarchies, de détourner les Français d’une composante aussi essentielle de leur passé ?

Sur cette question, disons le tout net, une fois de plus : la France n’est pas née sous X en 1789 !!

Les Français se doivent de le rappeler résolument, encore et toujours, et affirmer partout, loin de toute conception hémiplégique de leur mémoire, que l’Histoire de France ne saurait débuter aux prémices de la Révolution française.

Défendons le caractère indivisible de notre histoire, en désavouant dans ce registre toute manipulation intellectuelle, et manifestons notre indéfectible attachement au souvenir de la monarchie française.

Dans l’effort incessant des peuples à préserver et à transmettre l’intégrité de leurs identités séculaires, il est des querelles à affronter qui honorent un peuple et qui attestent, en son sein, d’une vitalité en rien défaillante.

Le sauvetage de la nécropole des Rois de France est de ces combats valeureux.

Au rendez-vous permanent de leur histoire, il appartient aux Français de rappeler fermement à leurs devoirs les pouvoirs publics autant que l’ensemble des élus de la Nation, en les invitant à agir pareillement, sans plus tarder, afin de sauver définitivement cet extraordinaire berceau de la mémoire de la France.

L’auteur de ces lignes souhaite que cet appel solennel, qui a valeur de pétition, soit entendu, diffusé et soutenu auprès des Français, le plus largement possible.

Karim Ouchikh

Avocat

9 mai 2010